CM1 Psychologie clinique L2 PSYCHO
Le psy, c’est celui qui commence son travail en se posant des questions. Est-ce que le psy, c’est celui qui donne des conseils ou posent les questions qui dérange ? Celui qui sait tout ou qui ne sait pas ?
Il ne s’agit en aucun cas de donner des concepts. Il ne sait pas tout sur le patient, il doit se mettre dans la position de celui qui ne sait pas AVANT le patient. Son travail est d’accompagner le patient dans sa découverte de lui-même. Il est dans une position de non savoir, il va aider le sujet à découvrir ce qu’il ne sait pas encore de lui-même. Il va entendre ce que le sujet n’entend pas dans ce qu’il dit. Toujours un écart entre les concepts et la pratique.
D’un côté la théorie, et de l’autre on essaie de voir comment on peut se débrouiller à partir de situation clinique. Cela suppose à la fois un savoir et un savoir-faire.
Examen CM : situation clinique ou un extrait littéraire en essayant d’analyser ce qu’il se passe (1h30 ou 1h). Examen TD : même chose. Plus axé sur la relation entre le psychologue et le patient, moins théorisant que le premier examen.
Introduction
La psychologie vient du grec logos (science ou discours rationnel) et psycho (esprit).
On a une grande différence entre la psychologie cognitive/du développement/sociale/clinique. La naissance scientifique de la discipline n’est pas référencer aux mêmes auteurs.
Métapsychologie psychanalytique par Freud. Elle (la psychologie) existait déjà avant Freud et était considéré comme une psychologie expérimentale. La grande découverte de Freud est l’inconscient, ce qui lui a permis d’aller au delà de la psychologie de l’époque (d’où le terme métapsychologie).
Qu’est ce qui caractérise la psychologie clinique ? Etymologie importante, car vient du grec klinike: médecine que l’on exerce près du lit du malade. Le travail du psy clinicien s’effectue tjrs dans la relation avec le patient. Ce qui est spécifique : rencontre intersubjective. Il existe deux subjectivités en rencontre : le sujet qui exprime sa souffrance et le clinicien qui répond/comprend le patient et interprète à partir de sa propre subjectivité. Le clinicien s’intéresse à l’origine de la souffrance dans une rencontre interactive.
Définition de Lagache : « la psychologie clinique, c’est l’étude de la personne totale en situation avec deux sujets en inter-relation. C’est une situation d’application réciproque. »
On établie pas un diagnostique de façon extérieur. Le psy clinicien travail avec un autre sujet actif. Il va être accompli aux effets de la parole.
La psy clinique s’intéresse au sujet normal et au développement pathologique et travail avec tous les âges ainsi que dans tout type d’institution.
L’observation clinique : le psy clinicien est aussi celui qui peut faire un diagnostique. Il a des outils spécifiques pour élaborer un diagnostique, comme les tests projectifs. Il existe la clinique à main nue et la clinique instrumentale.
Le psychologue est celui qui effectue toutes les tâches nommés. Ce n’est pas un paramédicale, il a le statut de cadre et une indépendance par rapport au médecin. Le psy clinicien diplômé peut automatiquement demander le titre de psychothérapeute.
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12/09/19 CM1 Psychologie clinique
Clinique médical : question du diagnostique. De plus en plus de psychiatre ou d’institution délivrent un diagnostique qui n’a pas d’effet soignant. Un symptôme n’a jamais une seule signification, c’est donc difficile de poser un diagnostique.
Psychologie clinique : comment le patient a-t-il été amené à construire un symptôme spécifique, et qu’est-ce que cela veut dire par rapport à son histoire et à sa vie psychique. Il n’y a pas de séparation radicale entre le patient et son symptôme. Approche de l’individu dans sa singularité. Le clinicien va être attentif aux effets sur lui de la rencontre avec le patient. Il ne va pas considérer le patient en face de lui comme quelqu’un de radicalement différent.
Il ne faut pas oublier que le clinicien observe le patient et s’observe lui-même. De plus, le patient va observer à qui il a à faire et les réponses qu’on va lui faire vont avoir une portée sur lui.
L’être humain est situé entre soma et culture, ce qui signifie qu’il faut absolument prendre en compte le corps dans l’étude de l’être humain, mais qu’il faut aussi prendre en compte le milieu (deux personnes peuvent avoir les mêmes gènes mais ne pas développer les mêmes pathologies parce que le milieu ne les a pas déclenchées de la même manière).
A l’adolescence, on a un certain nombre de pathologies qui viennent du refus du changement du corps. On a là notamment toutes les pathologies liées à l’anorexie, qui provoque l’aménorrhée.
L’être humain est aussi situé entre souffrance et plaisir, ce qui le définit c’est d’essayer de transformer la souffrance en plaisir. Au fondement de la vis psychique, tout se passe comme si l’être humain voulait incorporer certaines choses en lui et rejeter d’autres choses en dehors de lui. Souvent, ce qu’on veut prendre en nous, c’est tout ce qui fait plaisir, et inversement pour ce qu’on veut rejeter.
L’intimité et l’altérité forment aussi un paradoxe qui a beaucoup travaillé les philosophes. Pour Schopenhauer, les hommes sont comme des hérissons : quand ils se rapprochent ils se piquent, alors ils s’éloignent, mais pourtant ils aimeraient bien se rapprocher. On a à la fois besoin d’intimité et besoin d’être reconnu par les autres. On retrouve souvent des couples qui trouvent impossible de se séparer comme de vivre ensemble. L’adolescent aussi a à la fois besoin de s’affirmer comme être indépendant et en même temps a besoin de vie sociale (ex : une patiente qui racontait qu’elle a un conflit majeur avec sa mère qui lui dit alors que si elle veut partir, elle peut. L’adolescente s’est alors plainte d’être abandonnée par sa mère).
L’héritage et la conquête sont aussi au centre de la psychologie clinique. Goethe disait : « ce dont tu as hérité de tes pairs, tu dois le conquérir ». On ne peut pas penser un sujet sans penser la façon même dont il a été pensé avant même d’exister (ex : comment un bébé a été décidé, qu’est-ce que ses parents projettent sur lui…). Un enfant est toujours anticipé par ses parents.
Notre travail va être de nous réapproprier toute cette histoire qui va être notre héritage, tout comme notre sexe (ex : on peut refuser notre héritage sexuel quand on désire changer de sexe). Dans la schizophrénie on retrouve le refus d’être né d’un père et d’une mère, les patients se sont faits « eux même » (ex : le garçon qui dit être Jésus). Nous avons donc un héritage, mais nous devons nous le réapproprier à travers une conquête, notamment pendant l’adolescence.
On travaille autour de 3 thématiques :
–Le lien : car la psychologie clinique est une rencontre intersubjective où on interroge les modalités du lien du sujet avec son environnement. On va aussi essayer de faire évoluer les modalités de ce lien (par exemple le deuil et la perte d’un lien). On ne peut devenir autonome que grâce aux personnes qui se sont occupés de nous. Exemple : Quelle serait la langue que parleraient les bébés si personne ne leur parlait ? L’expérience a été faite et tous les bébés sont morts. S’il n’y a pas de lien, c’est la mort.
–Deuil : un lien se perd et d’autres peuvent se créer, qu’est ce que l’on garde de l’autre et qu’on transforme ? –Le rêve : Freud disait que c’était sa plus belle découverte. Est ce que vous êtes capable de distinguer le contenu manifeste et le contenu latent (ATTENTION EXAMEN !!!!!!!!!!!!) ? On ne peut pas interpréter un rêve avec les clés des songes car un même élément peut avoir des significations différentes, il faut l’associer à d’autres éléments pour avoir une interprétation.
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Naissance de la psychanalyse
La psychologie clinique est relativement jeune. Mais beaucoup de pressentiment sur l’inconscient. Par ailleurs, beaucoup de pratique ancestrale de prise en charge de la souffrance psychique. Toutes les sociétés traditionnelles : chamane, sorcière, possédé au moyen âge.
->Intérêt des rêves dès l’antiquité. On était persuadé que les dieux parlaient en envoyant des rêves. Les grecs sont très attentif a leur rêve et était capable d’engager une bataille avec des rêves prémonitoires. Univers auquel on n’a pas accès. Porte ouverte sur le divin. Beaucoup de formes différentes de pressentiment de l’inconscient.
A la fin du XVIIIe, on organise enfin la médecine. Au Moyen-Âge, on n’avait pas le droit de disséquer les cadavres, mais petit à petit on a commencé à s’intéresser aux morts. Une science appelée l’anatomo-pathologie est apparue, méthode scientifique et médicale organisée par l’idée selon laquelle toute pathologie peut être expliquée en ouvrant les corps et en constatant ce qui ne va pas.
C’est l’idée nouvelle selon laquelle dans le visible on comprend se qui se passe dans l’invisible. Une autre idée est alors apparue selon laquelle toute maladie suppose une lésion. Du coup, quand un schizophrène mourrait, on ouvrait son crâne, on bidouillait en broyant le cerveau et en mesurant le poids, la consistance, la couleur… pour comprendre d’où venait le problème.
La psychiatrie naissante a d’abord pris appui sur ce modèle pour faire une géographie du corps et des troubles du corps, pour en dégager un modèle descriptif. A cette époque-là, on pensait que si on pouvait mesurer, c’était scientifique, alors que si on ne pouvait pas mesurer, ce n’était pas scientifique.
La psychanalyse est arrivée en continuité avec ce modèle parce qu’elle colle avec la tradition psychiatrique d’observation de ce qu’il se passe. Mais la psychanalyse va apporter une approche centrée sur un regard intérieur : tout n’est pas visible, il faut décentrer le regard vers l’intérieur.
Freud va reprendre le modèle anatomo-pathologique pour le transposer dans le domaine psychique. Il va aborder le patient en analysant, en le mettant dans un cadre assez petit (un divan et un psychanalyste). Il va inventer une méthode pour aller trouver les origines inconsciente des problèmes de ses patients (ex : l’hystérique qui est aveugle malgré le fait qu’il n’y ait aucune lésion dans le centre de la vue).
Livre intéressant : histoire de la découverte de l’inconscient d’Ellenberger.
Histoire de Mesmer : Grand magnétiseur à la fin du 18ème. A l’origine de grand nombre de méthode de traitement. Il passait dans ttes les cours d’Europe et magnétisait les gens pour les guérir. Il était très original pour cette époque et est à l’origine de la thérapie de groupe. Principe : les malades sont reliés entre eux par une corde autour d’un baquet percé de plusieurs orifices et leurs organes malades au baquet lui-même avec une maille de fer. Mesmer avait un harmonica pour harmoniser les énergies, créant des crises convulsives chez les patients prouvant leur guérison. Hypothèse : le fluide qui parcourt le corps humain est altéré, ce qui cause la maladie. Mesmer appelle cela le fluide animal, car il est véhiculé par tous les êtres vivants. Succès thérapeutique considérable mais stoppé (en Autriche) par la guérison non entière d’une jeune fille aveugle. A Paris, il ouvre une maison de santé reprenant l’idée du baquet, mais une commission militaire se demande si les crises ne sont pas dues à des attouchements chez les jeunes femmes, ce qui décrédite totalement Mesmer.
Livre intéressant : le baquet de Mesmer de Roussillon.
La théorie de Mesmer a été reprise par le Marquis de Ségur qui a eu l’idée du somnambulisme artificiel (les patients étaient reliés à un arbre et se tenait la main : ils devenaient à leur tour thérapeute)
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Claude Bernard : commission d’enquête sur le sommeil hypnotique. Action à distance avec un aimant les symptômes hystérique. A la suite de ces recherches, Charcot a été très convaincu et commence à pratique l’hypnotisme.
Freud a une formation de médecin et scientifique poussé. Au début de sa pratique, il va aller se former à l’école de Nancy et auprès de Charcot. Il travaille à Vienne avec un médecin qui pratique l’hypnose. Méthode révolutionnaire car le médecin se met à écouter ce que le patient raconte sous hypnose : il renonce à sa position passive. Le malade ne sait pas ce qu’il a mais découvre a partir de ce qu’il dit sous hypnose.
Hystérie : utilise leur corps pour exprimer leur souffrance psychique.
Découverte fondamentale avec Anna : entièrement guérie de ses symptômes et est devenu l’une des premières assistantes de Freud. Elle avait une anesthésie du côté droit du corps, une difficulté de parler. Bruner s’occupe de pratiquer l’hypnose, et son état s’améliore de manière spontanée. Au bout de quelques mois, elle évoque ses symptômes et est capable de parler.
Quand Bruner la guérie, il n’en parle pas car Anna présente tout les signes d’une grossesse nerveuse et parle de Bruner comme s’il était le père. Freud découvre alors le transfert. Il fait l’hypothèse que l’enfant n’est pas de Bruner, mais qu’Anna a été violé par son père lorsqu’elle était jeune. Celle-ci est en effet tombé malade lorsqu’elle a du s’occuper de son père, elle s’est donc protégé avec toute une série de symptôme (=la maladie).
Freud découvre aussi qu’il ne suffit pas de débloquer des émotions pour guérir.