Psychologie cognitive L1 PSYCHO

PSYCHOLOGIE COGNITIVE L1 PSYCHO

CM 01 à 10 

PLAN DU COURS : 

I. Introduction à la Psychologie Cognitive II. Primitives Visuelles et autres III. Le rapproche 

perception-mémoire et l’Attention IV. La Mémoire (CT/MT) V. La Mémoire à Long Terme (MLT) VI. Mémoire à Long Terme (2) VII. La Créativité, petit-c et grand-c VIII. La Créativité, le Modèle en Quatre-C IX. La Créativité, Génie et Folie + Métacognition X. La Métacognition 

Psychologie Cognitive (INTRODUCTION) 

CM1 

Examen sous forme de QCM 

PSYCHOLOGIE COGNITIVE 

PSYCHOLOGIE COGNITIVE 

I. Psychologie cognitive, def, objectifs et bref historique La psy.cog est avant tout une psy.scientifique 

L’objet d’étude se situe entre l’environnement (auditif, visuel etc …) et les

comportements (pensées, états mentaux, etc …) 

Entre ce qui rentre et ce qui est prod, que se passe-t-il dans le cerveau ? Objectifs de la psycog

– proposer des explis à l’élaboration de la pensée et des comportements qui en découlent 

– décrire des mécanismes à la base du fonctionnement cogn (la cognition) : mécanismes mnésiques, émotionnels, moteurs, etc … 

Etudes de mécanismes cogn. Cognition vient de connaissance. Chaque activité implique des connaissances. Il y a des connaissances actives, conservées, réutilisées, etc … 

Proposer des explications à l’élaboration des comportements c’est modéliser : c’est décrire une chose qu’on a du mal à voir par analogie avec autre chose (Canard mécanique de Jacques de Vaucanson en 1738

` Pourquoi modéliser ? Car il est impossible d’observer directement le fonctionnement cogn 

Comment modéliser ? Observation et interprétation des comportements ou des mécanismes biologiques sous-jacents, et/ou par simulations de ces mécanismes (informatiques, mathématiques) 

Les comportements sont normaux ou pathologiques 

La psycog est relativement récente (60/70 ans). Née du rapprochement d’un ensembl.discip intéressées par la cognition : neurosciences, informatique, etc … Formation dispo depuis 20 ans. 

Les comportements sont variables, ils sont multidéterminés par des

caractéristiques de situation, propres à l’individu (histoire, caractère biologique) : l’homme possède une mémoire

La psycog essaye de mettre en avant l’invariable à partir de comportements variables ! 

Pour interpréter les comportements, il faut essayer de contrôler au maximum les conditions de l’expérimentation 

L’interprétation = risque d’erreurs : les statistiques évaluent ces risques 

Origines de la PsyCog 

La psychologie = étude de l’âme et non du corps 

Pas d’études scientif à l’origine -> Questions psy débattues par les philo (Descartes, etc …) 

Fin 19ème siècle on pense que la pensée résulte d’influx nerveux et n’est pas instantanée (pensée de Helmholtz). Les pensées sont des réac à des états particuliers du cerveau. Correspondance entre pensée et état neuronal. Ce qui se passe cerveau produit la pensée. 

On va donc pouvoir étudier scientifiquement tout cela. La psychologie expérimentale apparait : activité mentale -> activité cérébrale. Henri Piéron a défendu la psy.expérimentale 

La psy.scientifique essaye de valider les théories 

On s’est surtout intéressés au début aux phénomènes conscients, par le biais de l’utilisation de l’introspection. La grande majorité des méca cogn sont inconscients.

Changement radical de voie avec le Béhaviorisme. On cherche à enlever tout l’aspect subjectif des choses. Focus sur ce qui est observable

Années 50 nouveau changement radical aux USA puis en Europe. Le comportement est un moyen d’acc au fonctionnement cog

Comment décrire fonctionnement cog ? Modèles du traitement de l’info ou modèles computo-symboliques 

L’origine de ce choix ? La mise en parallèle de travaux à travers les mathématiques et la logique (Turing), années 30 

Sur le neurone (McCulloch et Pitts) décrire la transmi de l’influx nerveux par les neurones 

Syndromes neuropsychologiques : diversité des syndromes mène à description modulariste, localisationniste et séquentielle du fonc.cog 

Le fonctionnement.cog peut être décrit d’une manière totalement symbol 

II. Comment décrire la cognition ? La théorie du traitement de l’information Dans les années 50 choix d’une analogie 

cerveau/ordi 

= approche cognitiviste computo-symbolique 

Computo = computations, le cerveau fait des calculs sur des informations symboliques 

Organes d’entrées -> oeil, oreille, peau, articulations captent les propriétés de l’enviro -> sensations

Décomposition du fonctionnement.cogn en étapes. L’information circule à travers ces étapes et est transformé à chacune. 

Des sorties -> actions, comportements, ressentis, pensées 

Entre les deux successions de traitements ou transfo sur des info.symbol, qui implique systèmes de mémoires

L’approche compu-symbol est une conception internaliste de la cogn. Perceptions et actions sont des entrées et sorties, indépendantes de la cogn qui est elle est prod du cerveau (la cognition autonome) 

Donc conception représentationniste : mise en avant notion de représentation interne (monde ext), ces représentations du monde (propriétés obj, significations) sont stockées et organisées en mémoires diverses 

-> Le sens des objets est « dans la tête » 

-> Comportements et pensées résultent de l’activation des connaissances rattachées en mémoire 

B. La perception, les premiers « niveaux de traitement » I. Les modèles computo-symboliques de la perception des objets La perception reste une construction progressive 

Les objets ont une énergie qui stimule les sens. Au niveau neuronal il y a déjà une certaines trad des caractéristiques de l’objet au niveau sensoriel. 

Les sensations c’est la 1ère trace laissée par l’objet sur le système nerveux.

La perception est la mise en relation et l’interprétation des sensations. 

Reconnaissance repose sur le degré de similitude entre objet perçu et prototype en mémoire. 

Stimulus : 

Analyse Visuelle -> Extraction de propriétés utiles 

-> Recomposition de l’objet -> Appariement avec la 

MLT (Mémoire Long Terme) 

PSYCHOLOGIE COGNITIVE CM 02 (PRIMITIVES VISUELLES, LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION) 

Modèle du Pandémonium (1959) SELFRIDGE Les Primitives Visuelles 

Caractéristiques élémentaires des objets … 

L’orientation 

La couleur La 

texture 

Puis extraction de composants intermédiaires possédant des propriétés relativement invariantes

Etude sur les propriétés utiles : Biberman, 1987 – Les Géons 

Puis reconstruction à partir des géons d’un objet qui reprend les carac principales de l’objet de départ 

Phénomène des contours illusoires 

Mais … Impossible de définir un nombre limité de composants (alphabet) ; trop de diversité dans l’environnement 

Mais … Comment rendre compte de l’importance des propriétés de l’objet, exp passées de l’individu, de la situation, activité et objectifs de l’individu ? 

II. Une autre vision de la perception : ce que nous percevons est différent de la « réalité » extérieure 

Perception fortement dépendante des pro objectives des objets (organisation perceptive) 

Les proco perceptifs rendent cohérent l’univers qui nous entoure. Nous percevons ce qui a du sens pour nous

Ce qu’on perçoit est différent de la réalité extérieure 

III. La nécessaire interprétation des sensations : les traitements de haut niveau 

La perception dépend de l’organisation perceptive (stimulations réellement présentes) : voir travaux de la Gestalt 

La perception demande toujours interprétation car les seules caractéristiques présentes sont rarement suffisantes 

Distinction figure-fond (principe Gestalt

Phénomènes d’interprétation responsables des invariances ou constances perceptives 

invariance relative des propriétés perçues = constance de la forme, couleur, taille, etc … 

IV. Exploration, action et perception 

La perception est multidéterminée : carac physiques, contexte, connaissances préalables, objectif, etc …

La vision est une création de notre exploration du monde. Pour voir l’oeil doit se déplacer 

ACTION ET PERCEPTION 

L’action intervient directement au niveau de l’activité d’exploration, mais son anticipation peut aussi modifier la perception 

Percevoir = s’imaginer ou simuler le monde tel qu’on imagine qu’il doit être 

Expérience de Bhalla et Proffitt (1999) 

V. LE RAPPROCHEMENT PERCEPTION – MEMOIRE 

La perception porte sur un objet présent La mémoire porte sur un objet non présent mais réactivé en mémoire ! 

PSYCHOLOGIE COGNITIVE CM 03 (LE RAPPROCHEMENT PERCEPTION-MEMOIRE ; L’ATTENTION)

V. Rapprochement Perception-Mémoire 

Mémoire -> Perception 

Top-down Perception -> 

Mémoire Bottom-up 

La perception est une forme particulière de connaissance C. L’Attention 

I. Attention et capacité de traitements 

I. Définitions et illustrations 

3 grands types d’attention : 

Attention sélective Attention 

divisée ou partagée Attention 

soutenue (vigilance) 

L’attention sélective permet de sélectionner. Capacités de traitement cogn ne sont pas infinies et tout n’est pas utile. L’attention divisée. Traiter différentes sources d’information ou

de réaliser plusieurs tâches en même temps. 

La vigilance. Maintien de l’attention sur une certaine période de temps. Capacités de traitement limitées car : 

Limitation structurale. Impossible de traiter indépendamment et simultanément différentes informations (Mémoire Court Terme) 

Quantité limitée d’énergie mentale ou de ressources disponibles pour traiter les infos 

L’effet Stroop ! 

2. Une sélection apparemment précoce ? 

Le paradigme d’écoute dichotique (Cherry, 1953) La Théorie du Filtre 

3. La Théorie de l’intégration de Treisman 

Modèle de l’intégration des composants de Treisman et Gelade, 1980 

Pour Treisman attention focalisée. Focus sur une zone particulière et éléments reliés en cette zone précise.

Déplacement du regard -> saccade oculaire 

Sans l’attention on ne peut développer les différences entre les horizontales et les diagonales (toujours selon TREISMAN) L’intégration des traits (Treisman et Gelade, 1980) 

Disjonction, la cible est définie par une seule propriété élémentaire sur une seule dimension 

Conjonction, la cible est définie par une combinaison de 2 propriétés élémentaires de 2 dimensions différentes 

4. Une sélection plus tardive ? 

Phénomène de « cocktail party » -> certains éléments peuvent être traités même si on ne leur prête pas attention à partir du moment ou ils sont significatifs pour nous 

Théorie de l’atténuation de Treisman, 1960 

Conclusions : 

2 formes de sélections, précoce et tardive 

La difficulté vient p-e de l’idée d’une stricte séquentialité «

traitement des propriétés des objets – mémoire » 

Les modèles rapprochant perception et mémoire peuvent sans doute expliquer les divergences apparentes 

simonslab.com 

PSYCHOLOGIE COGNITIVE CM 04 (LA MEMOIRE, COURT TERME ET MOYEN TERME) 

D. Mémoire 

I. La Mémoire : Approche Structurale 

Différents systèmes de mémoire sur l’échelle du temps 

Mémoire rétrospective : vers le passé 

Mémoire perspective : vers le futur 

La mémoire, des systèmes associés à des durées et des contenus différents 

Mémoire très court terme = mémoires sensorielles Propriétés sensorielles des objets

Mémoire court terme perceptives, spatiales, 

phonologiques, etc. 

Mémoire long terme. Mémoire épisodique, sémantique, procédurale etc 

Certains auteurs regroupement mem.épi et mem.séman = mémoire déclarative 

La mémoire, des systèmes associés à des fonctions et des mécanismes différents 

Mém.senso = environnement 

Mem CT = rep controlées 

Mem LT = réponses auto 

Historique 

MCT et MLT 

Ebbinghaus puis James (1890) -> Distinction mémoire primaire/secondaire 

Idée d’une mémoire immédiate (primaire, de l’instant

présent) et d’une mémoire secondaire (du passé, à long terme) 

Après James, peu d’évolution jusqu’en 1965 avec Waugh et Norman : tjrs // mémoire primaire et secondaire mais un peu plus précisée. Passage obligé ds la mém.primaire ; nombre 

limité d’infos en mém.primaire ; traitement (répétition mentale etc.) nécessaire pour maintenir l’information qui passe de la mém.primaire en mem.secondaire. 

Grandé evo avc Atkinson et Shiffrin (1968,1971). Transfert et récupération … 

Dissociation MCT/MLT, arguments expérimentaux. Récence et primauté. 

Arguments neuropsychologiques : doubles dissociations 

Patient HM de Milner en 1966 

Cas inverse KF de Shallice et Warrington en 1970. Démontre que le passage par MCT de Waugh et Norman n’est pas obligatoire ! 

II. Les mémoires sensorielles

Les Définitions Mise en évidence intuitive en 

visuel 

-> Très brève durée -> Autant de mem.senso que des moda.senso -> La notion de mem.sens est la 

conséquence de la persistance neuronale (Colheart, 1980) 

Persistance visible. Stim visu reste visible pr l’individu même après sa dispa = phéno passif d’origine périphérique 

Persistance visuelle ou mémoire iconique. Propr visu du stim tjrs accessibles après sa dispa 

Principales propriétés de la MS selon Sperling. 

• Pendant environ 300ms après stimulus visuel, conservation en MS de tous les obj présents. Seules les propr.senso sont représentées. 

La MS contient + d’infos que nous ne pouvons en traiter d’une façon détaillée, contrôlée et consciente

L’attention peut se déplacer à l’int de la MS 

Après 300ms ce qui a été retenu par l’attention se transfère en MCT 

Critiques : trop de séquentialité et intervention trop tardive de la MLT. Des infos non présentes sensoriellement peuvent être activées avant 300 ms ! Ce qui va contre la théorie de Sperling 

La Mémoire 

CT 

Travaux sur : 

– Capacité de la MCT et durée de vie des infos – Traitements et mode de récup de MCT – Liens avec la MLT 

La capacité est estimée par l’empan mnémonique Environ 7+-2 (variabilité) items = items inclus dans la liste la plus longue rappelée correctement

Empan affecté par plusieurs variables : familiarité, complexité, etc. Longueur du mot : diminue sur les items ont plusieurs syllabes. 

Notion de Chunk. L’empan augmente si les items forment des « chunks ». Un chunk est toute unité ou regroupement de stimuli ayant une signification familière ou autre lien (ex : rythme) 

PSYCHOLOGIE COGNITIVE CM 05 

(MEMOIRE A LONG TERME P.1) 

Mais … 

– Difficulté à séparer expérimentalement les systèmes (MCT/MLT/ MS) 

– Rôle prépondérant des exp passées (MLT) sur l’ensemble du fonctionnement cognitif et pas seulement dans les étapes terminales 

– Observations neurophysiologiques : le fonctionnement résulte plutôt d’interactions entre de multiples zones du cerveau = fonctionnement beaucoup plus parallèle (simultané 

Description plus fonctionnelle des systèmes de mémoire : MS, MCT et MLT = un seul et unique système mais dans des états différents 

Le fonctionnement s’explique en termes d’activation en MLT et pas en

termes de transfert d’un système vers l’autre 

Role prépondérant accordé à la MLT dans le fonctionnement cognitif Modèles d’activation, un précurseur : Cowan (1988) III. La Mémoire à Long Terme 

1. Les apprentissages ou la construction de la Mémoire 

Les Différentes formes d’apprentissages 

Incident : sans intention d’apprendre, de loin le plus fréquent Intentionnel : intention d’apprendre 

L’essentiel n’est en fait pas l’intention mais : la manière (nature de l’activité en jeu), la situation d’apprentissage (environnement physique et social …), le but de l’apprentissage, etc. 

Même chose pour la récupération : implicite (involontaire) ou explicite (volontaire) 

En une seule fois ou avec des répétitions ? 

Souvenirs : par nature une seule « expérience » ou trace (mais ré activation ou re-création et donc renforcements fréquents, consolidations)

Les apprentissages avec répétition concernent donc plutôt les savoir et savoir-faire (ils « émergent » de la répétition 

Les apprentissages se font souvent par simple exposition répétée 

Déjà chez le très jeune enfant les mécanismes de renforcements ou consolidations permettent d’extraire les régularités dans l’environnement 

Mais l’extraction automatiques de telles régularités statistiques dépend des effets ressentis de nos actions sur l’environnement (= contingences sensori-motrices reliant nos actions à leurs effets sensoriels) 

Cela permet ainsi la différenciation des sensations, l’invariance des objets, la construction d’une représentation (égocentrée) de l’espace liées aux sensations et à la motricité 

Cela permet aussi de détecter les « événements » reliés entre eux (= contingences), comme la correspondance entre sons du langage et mouvement des lèvres, association aboiement-chien, voix-personne, yeux-visage etc 

La formation des concepts : l’extraction des régularités permet d’apprendre à détecter et reconnaître les catégories d’objets (possédant des propriétés communes) 

Autres facteurs influençant l’efficacité de la mémoire 

Enrichir, diversifier et donner du sens à l’information. Par-exemple la profondeur de traitement

Relier des éléments en un tout significatif, comme « mais ou est donc or ni car » 

L’imagerie mentale, imagerie visuelle, imagerie motrice … 

Des traces distinctives par leurs propriétés, le contexte, l’état émotionnel … 

La similarité entre les conditions d’encodage et de récupération 

1. L’influence du contexte 

Le principe de la spécificité de l’encodage (Tulving, 1973) : le contexte (interne ou externe), au moment de l’encodage, détermine le contenu de la représentation mnésique en mémoire 

L’accès en mémoire est fonction de la concordance entre l’information présente au moment de la récupération et l’information contenue en mémoire à propos d’un événement préalable 

L’Oubli 

Question classique : l’incapacité à se rappeler ou reconnaitre provient elle d’un problème de … 

Disponibilité, la trace disparait avec le temps 

D’accessibilité, la trace ne peut plus être récupérée

2. Les modèles structuraux de la MLT 

L’Approche Structurale Différentes organisations ont été proposées pour les différents systèmes de mémoire, exemple avec les réseaux sémantiques.

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