La présentation de la discipline et des métiers de la psychologie du travail :
Introduction :
C’est une discipline qui est peu connue par les étudiants. Elle a également sa propre théorie. C’est une question majeure de la vie (psychologiquement et socialement). Il y a une ambivalence entre la malédiction (vu comme de la torture) et la libération (avoir de l’indépendance). 47% continueraient à travailler même s’ils avaient suffisamment d’argent pour bien vivre. Il y a aussi des conflits sociaux dans le monde du travail. Facteurs d’intégration. En France il y a une centralité (importance du travail) contrairement à d’autre pays européen, c’est une dimension plus importante et ce sont les français qui souhaitent voir cette place diminuer.
« Le domaine de la liberté commence là où s’arrête le travail déterminé par la nécessité » MARX
« Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin » VOLTAIRE
« Ce n’est pas le travail que l’homme se transforme » ARAGON
Le travail et la contrainte – CLAUDE LOUCHE (2012. Psychologie sociale des organisations) : c’est une activité obligée, il se déroule dans un cadre social qui pèse sur l’individu (travail = ordre, directive de la hiérarchie), il constitue une « obligation » sociale avec des contraintes morales et affective.
I)- présentation de la discipline :
1)- Présentation de la psychologie du travail et des organisations :
C’est d’abord une psychologie qui a un intérêt porté d’abord (LEMOINE, 2003) aux individus, à leur activité, à leurs conduites et à leurs représentations. Il étudie les individus et leurs interrelations dans des organisations de travail. Cette discipline est dans une double recherche du développement de l’individu mais aussi dans le développement de la performance de l’organisme. Adapter le travail à l’individu et à l’autre, objectiver les charges mentales, cognitif pour éviter des atteintes à la santé psychologique. Les flexibilités sont des petits contrats sur une dizaine d’heure, aujourd’hui il est compliqué d’adapter le travail à l’homme.
« La PTO s’intéresse à l’étude du comportement des individus et des groupes à l’intérieur des organisations. Elle porte sur les organisations en tant qu’entité, sur les forces qui modèlent les organisations et sur l’influence des organisations sur leurs membres » auerbach & DOLAN, 1997
La psychologie du travail cherche aussi à comprendre et à expliquer les processus psychiques mis en jeu dans l’activité, avec pour objectif d’aider un collectif professionnel à trouver les ressources pour surmonter les difficultés du travail, si possible en faisant évoluer le travail pour l’adapter à l’homme.
Au final, elle s’intéresse à l’homme au travail dans le cadre d’une organisation.
Discipline entre la connaissance et l’action.
Trois niveaux d’analyse pris en charge par la PTO :
- La relation entre l’homme et son activité : burnout, stress …
- La relation entre l’individu et l’organisation : sélection du personnel, carrière, motivation, l’engagement, l’intégration, socialisation organisationnelle …
- Relations interpersonnelles en lien avec la structure et les dispositifs sociotechniques : se construit dans la censure et à travers les dispositions sociotechniques pour faciliter la construction de ses relations : communication, les conflits interpersonnelle, dynamique de groupe, …
2)- Les cadres de référence de la PTO :
La psychologie sociale à plusieurs concepts et méthodes :
- Théorie de l’attribution : comment on explique le comportement de quelqu’un ou une situation.
- Théorie des groupes : comment les individus coopèrent entre eux
- Notion de représentation
- Notion d’influence : qu’est-ce qui influence le comportement au travail ? Que construire pour que les individus adhérents au changement ?
- Notion d’emprise : comment des grands groupes captent l’attention psychique ?
- Notion d’implication/motivation
- Notion de leadership
La psychologie différentielle à des variations interindividuelle et diversité des individus, comparaisons :
- Orientation professionnelle
- Évaluation des compétences : aptitude, compétence, disposition
- Relation au travail en fonction des caractéristiques personnelles
- Instruments de comparaison : méthode des tests
La psychologie clinique : recherche la cause :
- Entretiens individuels
- Écoute
- Stress
- Fatigue
- Psychopathologie et clinique du travail
À la frontière de différentes disciplines complémentaire :
- Sociologie des organisations : analyse des règles ou des normes, jeux des acteurs sociaux, différents modèles structurels des organisations
- Sciences de gestions : gestion des ressources humaines, management
- Ergonomie / médecine du travail : transformer une situation de travail. Il y a l’ergonomie analytique (examiner l’effet de certains aspects de la tâche de l’environnement de travail sur la santé et le travail. Étude en laboratoire.) et l’ergonomie de l’activité (dominante dans les pays francophones. S’intéresse aux caractéristiques de l’environnement de travail et aux individus au travail. Individus = acteur qui prend des initiatives. Les problèmes doivent être vu comme le fait de construire autre chose.). La médecine du travail à une particularité d’observation clinique de surveiller un individu dans son travail pour prévenir les risques du travail.
SCHEMA DIAPORAMA qui se trouvent sur le portable
3)- Applications dans le champ social :
L’individu face au travail :
- Orientation initiale ou en cours de carrière : bilan de compétences, conseil individuel, accompagnement, coaching …
Le psychologue accompagne la personne dans une réflexion sur son parcours professionnel - Évaluation : recrutement
Le psychologue accompagne l’entreprise dans le choix d’un nouveau collaborateur
Les salariés dans l’organisation :
- Organisation du travail : analyse du travail et de l’activité, organisation d’équipes, action/conseil sur les rôles du management (question du leadership)
- Gestion des compétences/évaluation : formation, évaluation des résultats, mobilité interne
Le psychologue intervient ici en tant que conseiller, consultant, accompagnateur et intervient ponctuellement
Au risque du travail : répercussion sur l’individu des différents aléas, contraintes et tensions liées au travail :
- En interne à l’entreprise : santé psychologique (stress, fatigue, dérégulation personnelle, accidents …)
- En externe : insertion professionnelle, accompagnement de demandeurs d’emploi
Ces domaines ne sont pas réservés à la psychologie du travail, mais elle apporte certaines […]
Voies d’actualité :
- Nouvelles formes de travail : nouvelles organisations du travail couplées aux évolutions techniques (télétravail, temps partiels …)
- Qualité de vie au travail, pathologies liées au travail, santé et bien etre au travail
- Les révolutions managériales ?
Champ de recherche et d’intervention
SCHEMA DIAPORAMA
En conclusion :
- La PTO au carrefour d’une diversité disciplinaires (Exemple : la racine de la psychologie sociale)
- La PTO comme une discipline à part entière construit sur ses propres théories
(Exemple : la clinique de l’activité)
Elle s’intéresse à l’ensemble des déterminants du travail
- Un champ porteur pour la pratique et la recherche
II)- Pourquoi travaille-t-on ?
Anthropologie au travail : comprendre comment les individus cultives un mode de vie en plus du travail.
La philosophie au travail : pensée qui emmène l’ambivalence du travail
1)- définition du travail :
C’est quoi et pour quoi travailler ?
C’est une nécessité (doit consommer, s’habiller, se nourrir = doit transformer les choses de la nature pour produire des biens qui lui seront utile), un effort et une contrainte. Le rapport de l’homme à la nature
L’homo laborans pour expliquer la nature fondamentalement en lien avec le travail. Vient étymologiquement de « tripalium » (= trépier ou instrument de torture) et « travailleor » (=le tourmenteur, le tortionneure)
Par la suite, la tradition chrétienne à également fait évoluer la définition du travail comme un châtiment consécutif aux péchés (Dieu va punir eve à un accouchement douloureux et Adam à vivre dans la misère à cause du fait qu’ils ont gouté à l’arbre à fruit)
Les représentations de l’époque de l’antiquité grecque e romaine : le travail et une indépendance, dévalorisant. Le travailleur s’oppose à l’homme libre (qui a des loisirs). Ponos = pénible, demande un effort et un contact avec la matière, dégradant. Ergon = travail créatif pour produire du sens (métier de l’art). Si l’homme travail c’est parce qu’il faut fabriquer ce qu’il faut pour pouvoir survivre = transformer la nature pour notre survie.
Le mythe de Prométhée (=celui qui réfléchis) : deux titans doivent dompter, Prométhée voulait donner d’autre qualité, l’homme n’avait pas d’instinct pour survivre, Prométhée vola le feu du Dieu.
Distinction/opposition entre l’otium (=temps du loisir libre de toute activité liée à la subsistance) et negotium (=connotation négatif, lié à l’esclavage).
Le travail marchand : source d’enrichissement : Max Weber (1864-1920) écrit un livre « l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme ». Il explique comment s’est développer le capitalisme et à l’aide de l’éthique protestante, c’est l’éthique protestante qui à créer le travail. Les protestants travaillent beaucoup plus. Démontre les inégalités :
- Les catholiques sont moins attachés par le travail, c’est-à-dire détaché du monde. L’hypothèse ne tient pas car les chrétiens sont des commerçants
- La foi est la source des actes des liens avec le travail. Il développe cette idée qu’il existe une éthique du travail (complétement dissocié du plaisir), car son but est de gagner de l’argent sans jouir.
L’homme doit pour assurer son salut « faire la besogne de celui qui l’a envoyé, aussi longtemps que dure le jour » (Jean IX, 4)
Les protestants deviennent plus résistants au travail, la vertu n’est plus liée à la fortune et le travail n’est plus vue comme une punition. Le travail autonome n’aura plus de valeur, le travail se définis comme une activité déployée en vue de l’échange du marchant.
L’église autoriser 90 jours sans travail (totalement interdit de travailler pendant les dimanches et les jours férié) et pouvait travailler jusqu’à 16h par jours avec seulement 1h30 pour le repas. À partir d’ici, le travail devient alors opprimant. Le travail deviendra une marchandise comme une autre et prendra la forme salariale avec une relation de subordination.
Le travail et les luttes sociales : des progrès sociaux et des luttes ouvrières (baisse du temps de travail), la naissance du syndicalisme (1895) et les conflits sociaux de mai 1968. Avant les enfants âgés de 14 devaient travailler, parfois même à 8 ans en fonction des entreprises.
Le travail à partir du 18e siècle : baisse du temps de travail, augmentation des congés payés, augmentation du salaire, … Le travail est un facteur de production (légitime d’aménager le monde, l’essence du travail sera le temps = unité de mesure, devient marchand et détachable de la personne = produit de la richesse), comme l’essence de l’homme (peut devenir une liberté, ne s’oppose pas à la volonté, améliorer son existence et élaborer des liens social), comme système de répartition des richesses, des droits et des protection (définis les rapports salariales)
Karl Max (1867, Le capital) « le travail est l’essence de l’homme »
Les animaux n’ont pas conscience de ce qu’ils font = travail en lien avec l’intuition
L’homme à conscience de ce qu’il fait = travail en lien avec l’esprit
Le travail est dirigé voulu par l’homme, il n’est pas programmé pour agir dans un sens déterminé. Il explique que c’est en travaillant que l’homme montre qu’il est capable de différer la satisfaction de ses besoins et de ses désirs.
2)- Libération ou malédiction ?
Travail et aliénation (division du travail, taylorisme, fordisme, OST) : source d’aliénation pour l’individu, aliéné = être étranger à soi-même, ne plus se reconnaitre, déshumanisation. Le taylorisme : organisation le travail en décomposant les tâches de fabrication pour routiniser le travail et source d’aliénation.
Louis Le Guillant : travailler avec un certain nombre d’aliéné du travail. En 1958 existe la « névrose de téléphonistes » : les standardistes téléphoniques des PTT. Maladie de la productivité, intensification du travail. Ensuite il a travaillé sur des questions de la subordination avec l’histoire de « l’affaire papin », des bonnes ont assassiner leur patron, fait divers tragiques de 1933 = condition sociale en lien avec la certitude. Étude en 1963 sur les « bonnes à tout faire » pour voir ce que le lien de subordination peut faire = aliénation, développe des maladies mentales.
« Dirty work » ou « le sale boulot » : empreinter à E.C. Hughes (1897-1983) qui disait « les métiers modestes et professions prétentieuses » en 1970. Avec ses étudiants, ils ont étudié les métiers très mal vu et absolument pas adapté. D. Lhuilier (2005) travaille sur le travail et la souillure avec les métiers des professionnels de l’ordure, les ouvriers du nettoyage et les impuretés et travail de soin. Développement du vocabulaire (déchets, corps au lieu de cadavre, dégradation etc.) en fonction des métiers et vient exercer une part de dénie pour se dispenser de « l’objet sal ». Les individus sont naturellement poussés à avoir une indentification positive qu’importe le métier, qu’importe le fait de changer de métier. Rend invisible leur production, leur travail. Elle a travaillé aussi sur les gardiens de prison, elle explique une structure de séparation (l’Anonymat et la distance sont dominant) et ont besoin de la coopération des détenus. La société carcérale dénier la par société, on assiste à une dépendance mutuelle.
Le travail dans l’art : un autre éclairage sur le sens du travail : le préteur et sa femme = naissance du métier de banquier en lien avec l’essor économique. Les glaneuses = intention moralisatrice, les paysans sont des personnages récurent et qui montre la nation. Les raboteurs de parquets, les meuleurs et les repasseuses sont aussi des travaux d’art. Il y a déjà une répartition des tâches par sexe.
Le travail dans l’art : crise sociale et cause anarchiste : contestation de la bourgeoisie, de la vie réelle. On les retrouve plus dans les publications militantes, les caricatures et le dessin.
3)- Travail et œuvre :
La pensée de Hannah Arendt (1906 – 1975) : concept de totalitarisme. Philosophe allemande, naturalisé américaine. Elle obtient un poste à la faculté des États-Unis et va mettre en place le totalitarisme. Ce qui différencie régime autoritaire d’un régime totalitaire (domination sanguine). Écrit un livre sur la banalité du mal, défend l’idée que le criminelle Nazis n’est qu’un homme banal, un fonctionnaire qui ne sait pas distinguer le bien du mal et qui est soumis à l’autorité. Associe banalité, totalitarisme et racisme. Inspire des recherches sur la soumission à l’autorité de Tajfel et Turner. S’intéresse à la vie active (Vita activa)
Vita Activa : la vie active est subordonnée. Donner une vision plus positive. Distinction en lien avec les trois notions d’activités :
- Le travail : condition animal minimun pour survivre, pour réussir à vivre. Dans le travail on cherche à subvenir à des construire des objets qui ne nous servent pas. L’homme ne développement pas son humanité. Commence mais ne se termine pas.
- L’œuvre : au sens de création, de recréation du monde. L’activité qui permet à l’individu de se pensée en dieu, l’homme peut créer un monde à sa juste valeur et peut lui-même se différencier de l’homme à l’aide de création mais ne devient pas être humain totalement. Il y a une fin mais aussi une finalité.
- L’action : l’échange (confrontation politique = parole, action sociale de délibération) qui rend les êtres humains, humains. Besoin d’organisation la société humaine, construire un système social, des institutions soit de vivre ensemble. Déborde de la sphère du travail, elle invoque la sphère sociale.
La vie active est la seule qui permet de prouver que l’être humain est présent. Elles sont fondamentales car elles constituent la vie de l’être humain. Le travail est toujours autant péjoratif.
(Diaporama)
III)- Les rôles du travail pour l’individu :
1)- Subjectivité et travail :
La pensée de Christophe Dejours : psychiatre et psychanalyste avec une formation en ergonomie (de l’activité). Il a écrit deux ouvrages (souffrance en France et travail : usure mentale). Il ne souhaite pas dissocier le travail, l’œuvre et l’action. Il se distingue d’Hannah Arendt. Il préfère regarder l’être humain dans sa spécificité du travail. Dénonce les formes d’injustice sociale. Il explique que dans nos sociétés contemporaines, chez les travailleurs il existe une souffrance éthique (faire des choses que notre morale réprouve). Par rapport aux modes de résistance, certains individus vont aller plus loin en disant « ça me dépasse », « je suis trop bête pour comprendre » … il appel ça l’acrasie. Il distingue l’acrasie sthénique (répondre avec une pensée rationaliste sur un mode agressif) de l’acrasie paresseuse (le fait de renoncer, participer). Personne n’échappe à la question du travail.
« Le travail, écart irréductible entre le prescrit et le réel ».
https://www.youtube.com/watch?v=BLet1cNcGlw
Critique de la conception d’Hannah Arendt :
- La réalité du travail ne peut être réduite à un simple « affairement » : péjoratif du travail car elle le voit comme une condition animale et que le travail a eut tendance à beaucoup s’appauvrir aussi. Elle se place uniquement à partir de la cité alors que Dejours souhaite se référer à l’être humain.
- Le « travail vivant » : le travail est vivant individuel et subjectif (Marx), travailler c’est endurer cette résistance du monde, quand ça me résiste c’est un échec. Cette souffrance n’est pas une conséquence du travail mais au principe même de l’intelligence, se mesurer au réel. Se confronter à la souffrance qui guide à son tour l’intelligence pour inventer des solutions.
- « Travailler, c’est palper la résistance du monde et se transformer soi-même » : s’il n’y avait pas d’intelligence, il n’y aurait donc plus de production soit pas de travail. Méprise les subjectivités au travail qui sous-estime les intelligences (meme dans le travail ouvrier). Il s’intéresse à ce que chacun mobilise pour que cela marche.
- Le travail c’est l’œuvre et l’action : fondement de la politique. Mon travail a un impact sur les autres et engage l’avenir.
- Travail et culture
La conception de la psychologie du travail :
La psychodynamique du travail : pour se distinguer de la psychopathologie du travail. Qui se définis comme « l’analyse dynamique des processus psychiques mobilisés par la confrontation du sujet à la réalité du travail ». Il n’y a pas de travail d’exécution, on mobilise donc toute notre personnalité.
Le travail c’est « l’activité déployée par les hommes et les femmes pour faire face à ce qui n’est pas déjà donné par l’organisation prescrite du travail » (Davezies, 1993)
La psychodynamique du travail souligne que toute les disciplines ne sont pas toutes d’accord et n’ont pas la meme définitions du travail (activité de production de richesse, à partir du point de vue clinique, …). Le fait de travailler (geste, savoir-faire, capacité de réfléchir, d’interpréter, de réagir, …) n’est pas le rapport salarié mais le « travailler ».
Le « travailler » est un moyen pour faire face à une tâche concrète. On reconnait que meme si le travail et les consignes sont claires, un travail rigoureux, il est impossible d’atteindre un travail correct si l’on suit le processus. Écart irréductible vu par l’ergonomie, qu’est ce qui se joue dans cette écart-là ?
Travail prescrit et travail réel : décalage entre le travail à faire et le travail demander, il faut donc combler cet écart. Travailler permet de combler l’écart entre le prescrit et le réel. Il faut contourner les procédures.
Introduit le concept du réel du travail : qui me pousse à innover et à trouver des solutions. Force qui trouve l’innovation. Dans cette résistance, les individus vont devoir endurer cette souffrance qu’il va éprouver sur un mode affectif.
Souffrance et intelligence : le travail ne se fait jamais sur un mode passif. Il l’a développé dans son livre : mouvement qui pousse à construire, créer, conquête, à s’accroitre dans sa personnalité. C’est toujours le corps qui est impliqué en premier. Travailler passe d’abord par la souffrance affective. La souffrance n’est pas l’aboutissement mais le point de départ. Il ne devient pas facilement, c’est parce que le corps éprouve de la souffrance qu’il va pouvoir développer le travail par la familiarisation/incorporation avec la matière, les outils. Les « tacit skills » ne peuvent être formalisé, il faut donc faire corps avec la machine soit d’établir un dialogue/monologue. C’est quand j’acquière cette « intimité » avec cette machine, que l’on découvre de nouveau registre de sensibilité.
Travail et visibilité : remet en cause l’évaluation. On ne peut pas évaluer le travail si on le considère comme de la gestion. Le travail n’appartient pas au monde visible, il ne peut être pas évalué car on ne peut pas porter une évaluation objective. Ce que l’on évalue, ne correspond pas au travail effectif. Travailler c’est prendre de l’écart dans de nombreuses situation de travail. Une nécessaire discrétion dans la transgression des prescriptions. L’intelligence que l’on va mobiliser est condamné à la discrétion c’est-à-dire que l’on ne peut pas l’a montré. Dans certaines situations, on va rendre encore plus invisible cette part. invisibilité supérieure dans les activités de service.
Subjectivité et action collective : on travaille pour quelqu’un (patron, client, responsable hiérarchique, collègue …), ce n’est pas seulement qu’une activité mais c’est aussi un rapport social. Dans un monde contraint, ordonnée qui nous résiste. La coordination et la coopération avec des règles de « travail » (efficiente dans un endroit), règles de « métier » (activité déontique : le devoir), des accords normatifs et des renoncements. La coordination c’est le fait de travailler ensemble alors que la coopération ce sont les moyens mis en place pour le travail de groupe. Travailler ce n’est pas que produire, c’est aussi vivre ensemble. La reconnaissance au travail (notion beaucoup présente par les salariés) au sens de gratitude de la contribution et de la réalité de ce qu’il doit ajouter pour que ça marche. Il y a une contribution de rétribution pour la reconnaissance avec le jugement d’utilité (destinataire du travail, employer, usager, hiérarchie. Chaque personne à ce besoin d’être utile qui est psychologiquement cruciale) et le jugement de beauté ou esthétique (énonce dans des termes esthétique, travail qui respecte les règles de l’art. conférer à l’individu d’appartenir à une communauté de travail). Les entreprises ont tendances à mettre en place des stratégies de reconnaissance faussés pour qu’ils puissent apprendre à considérer un collaborateur.
Un des regards qui existe dans l’approche clinique du travail. 🡪 Travail et identité.
La conception de la clinique de l’activité : fondé par Yves Clot façon singulière d’expliquer le travail en référence à Lev Vygotski (1896-1934) qui dit que le comportement n’est jamais que le système « des réactions qui ont vaincu » dans une situation donnée – « l’homme est plein à chaque minute de possibilité non réalisées ». Yves Clot (1999) dit que « le travail réalisé n’est qu’une part du travail réel » et que le travail est ce qu’on fait mais aussi ce qu’on ne fait pas, ce qu’on ne peut pas faire. C’est ça le « réel du travail » pour lui.
L’activité empêchée : référence à Wallon (1932-1976) qui critique la nouvelle méthode du Taylorisme. Il a introduit une réflexion sur ce dernier, le taylorisme était critiqué comme une répétition des gestes, effets de généralisation, échelle de vitesse. Wallon dit que le taylorisme condamne les individus à une immobilisation qui entraine des troubles, disqualification du mouvement, amputation de l’initiative. Clot : « l’effort n’est pas seulement celui que cet homme fait pour suivre la cadence. C’est également celui qu’il doit consentir pour refouler sa propre activité ».
2)- Travail et intégration sociale :
Approche centrer sur la sociologie et la psychologie sociale. Rôle que peut jouer le travail dans la vie de l’individu. Serge Paugam : aide à comprendre les ressorts dv l’intégration sociale et professionnelle, il définit les expériences du travail à partir de deux composantes indissociables : rapport que l’on entretien avec le travail et le rapport à l’homme. Considérer comme la sucession des positions que nous allons objectivement subjectivement occuper.
Le type idéal d’intégration professionnelle et ses déviations : permet de distinguer trois types de déviation
Satisfaction dans le travail | Stabilité de l’emploi | |
Type idéal : « l’intégration assurée » | + | + |
Déviations : – « L’intégration incertaine » – « L’intégration laborieuse » – « L’intégration disqualifiante » | +–– | –+– |
Cette précarité aura un impact sur la vie personnelle, familiale, etc d’un individu. Il est important de comprendre que cela joue sur l’action. L’intégration laborieuse se traduit par de vive revendication de tout un groupe dans la vie syndicale. L’intégration disqualifiante, les individus qui vont éprouver de grande désillusion. Incidence sur la vie familiale, la précarité, la vie de couple etc … distinction en fonction du sexe (Exemple : la précarité ne peut pas avoir d’incidence sur la vie de couple, plus important chez les hommes que chez les femmes. Au niveau de la vie familiale est moins important chez les hommes que chez les femmes).
De l’intégration professionnelle au sentiment de bien-être : l’intégration professionnelle 🡨🡪 Intégration au système social 🡪 sentiment de sécurité 🡪 sentiment de bien-être. La précarité correspond au sentiment d’absence ou d’affaiblissement des protections face aux principaux risques sociaux qui est principalement la pauvreté (=chômage). Elle est à l’origine de beaucoup de souffrance : inutilité, perte de confiance en soi …
Précarisation et souffrance sociale (Christophe Dejours) : la précarisation du travail joue un rôle important dans les souffrances du travail. On ne peut pas dissocier la souffrance psychique (= souffrance individuelle d’origine sociale qui est subjectivement ressentit, désigne une souffrance d’ordre sociale) et la souffrance sociale.
Vers une individualisation du travail :
- Population salariée : banalisation du mal et de l’injustice par la peur (stratégies défensive). Nous sommes de plus en plus seul face à cette réalité-là. Des personnes qui ont un emploi peuvent aussi être touché par cette précarité. L’emploi est devenu une variable d’environnement. La précarisation de l’emploi isole les travailleurs. Comment en fonction de cette peur, ils vont établir une tolérance.
- Il parle d’une précarisation institutionnalisée que choisisse les institutions :
🡪Apparition de la peur par la menace de licenciement
🡪Acceptation résignée de l’injustice
= « management par la précarisation » comme une forme de nouvelle domination
L’insertion : Denis Castra écrit un livre sur l’insertion sociale et l’insertion professionnelle. Permet de désigner deux types d’insertion, ont-elles encore un sens ? l’insertion social dépend-t-elle de l’économie ? Il a pu montrer qu’il fallait intégrer socialement un individu avant d’intégrer professionnellement. Pour aider les personnes à trouver un travail, il y a une aide en rapport avec une dimension sociale. Les divers stages que l’on appelle « remobilisation » qui sont considérer comme obliger avant d’entrer dans une formation qualifiante. Les dispositifs d’insertion comme des passages « obligés » qui différent l’accès à l’emploi : trop centrée sur la personne et pas assez sur le contexte, développement d’une psychologisation excessive. C’est devenu un problème personnel. Étape fondamentale dans l’insertion (sensée aider) c’est ce qu’il appelle « l’aide à l’élaboration de projet » qui est une notion comme ça. Ils ont perdu de vue leur objectif premier : l’insertion professionnelle. Marché de l’emploi : rencontre entre l’offre et la demande. Les entreprises sont consommatrices plutôt qu’actrices dans cette insertion professionnelle.
« Les parcours d’insertion peuvent être lus non comme des itinéraires vers l’emploi, mais comme un apprentissage des contraintes institutionnelles » Castra.
Précarité, temps et santé : la précarité a beaucoup été étudié. Observe un lien entre condition de travail (défavorable aux salariés qu’au statut précaire) et comportement. Dans un avenir proche, l’emploi est amené à changer/évoluer. « L’inscription sociale précaire, par sa nature instable et incertaine, questionne de manière centrale la possibilité de se représenter de manière cohérente son passé, d’avoir la maîtrise de son présent et de construire des anticipations ou des projets pour l’avenir » Fieulaine, 2006. Une personne au chômage est beaucoup plus sujet à des problèmes de santé (physique, mentale). Les conséquences sur la santé vont être un obstacle à la réinsertion professionnelle.
3)- Travail et socialisation :
Le lien entre la socialisation secondaire et le travail et l’organisation sociale. Le travail définis les attentes de l’école.
L’intégration chez Durkheim : pour lui la socialisation se compose de deux éléments tout abord de l’intégration (se sentir solidaire des autres et des objectifs communs de la société) et la régulation (se par quoi l’individu va accepter les règles, les contraintes de la vie en société). Ensuite, il y a trois opposé à la socialisation avec l’anomie (rupture ou affaiblissement de la socialisation), la déviance (transgression des normes sociales) et l’exclusion (processus lent qui va se détacher de la socialisation)
Repenser notre rapport au travail (Dominique Méda) : de nos jours, le travail ne joue plus comme avant son rôle d’intégrateur et de régulateur. Nécessité de repenser notre rapport au travail.
La socialisation organisationnelle (SO) : « le processus d’apprentissage des ficelles d’un emploi, d’endoctrinement et de formation, le processus par lequel un individu reçoit l’enseignement de ce qui est important dans une organisation et dans les sous-unités », l’acquisition d’une norme commune (Schein, 1968).
Permet d’étudier en GRH l’acquisition d’attitudes positives, l’intégration des nouveaux arrivants et l’enjeu de la fidélisation que les salariés éprouvent envers l’entreprise/l’organisation.
Les stratégies de la socialisation organisationnelle : schéma : BOURHIS 2007, développe quatre pratiques formelles : l’accueil, la formation, le mentorat (avoir un référent, avoir quelqu’un de plus expérimenté pour nous montrer/guidé) et les activités sociales (repas de noël, sortie …)
L’approche interactionnistes (Lacaze, 2005) : schéma
Il a deux façons de travailler sur la socialisation :
L’approche dynamique (schéma) : socialisation anticipée (sélection recrutement) 🡪 intégration (initiation aux tâches, initiation à la vie de son groupe, définition de son rôle, évaluation de son adaptation) 🡪 Management (résolution des conflits des rôles)
L’approche de contenu : réaliser par Fisher, 1986. Quatre dimensions de la socialisation organisationnelle : groupe de travail (comportements coopératifs et sentiment de cohésion), le travail (les compétences et connaissances), l’individu (le changement relatif à l’identité, l’image de soi) et l’organisation (apprentissage des caractéristiques de l’organisation et l’adaptation à la culture)
Apport critique de la sociologie : dénonciation des systèmes d’emprise de l’entreprise produisant des conduites de sur-engagement.
4)- Travail et identité :
On va progresser en plusieurs points : Le concept d’identité 🡪 l’identité sociale 🡪 l’identité professionnelle.
Le concept d’identité : concept complexe à définir qui vient du latin « identitas » qui signifie « qualité de ce qui est le meme », implique une face à l’objective (qui ne dit pas tout de mon identité) et la face subjective. Comporte une multiplicité des catégories d’appartenance. Une structure et un processus. Schéma
L’identité sociale : insiste sur l’interaction entre l’individu et le social. Une identité est formée par une identité personnelle et une identité sociale. Ce qui est fondamentale pour les psychologue/auteurs sont les interactions.
Lipiansky (1992) : « … dans l’interaction avec autrui que se construit, s’actualise, se confirme ou s’infirme l’identité ».
Mucchielli (1992) : la double face de l’identité
- Intérieure, subjective / extérieure, objective
- Auto-énoncée / énoncée (formation des jugements
Le sentiment d’identité (Erikson) : « sentiment subjectif et tonique d’une unité personnelle (sameness) et d’une continuité temporelle (continuity) ». Les caractéristiques qu’un individu identifie comme siennes et auxquelles il accorde une valeur pour s’affirmer et se reconnaître.
La présentation de soi (Goffman, 1974) : l’individu dispose de plusieurs identités qu’il actualise en fonction de son travail, ce qu’il veut, ce qu’il désir … On réadapte notre identité. Importance des processus d’interaction entre l’individu et son environnement (Voir diapo)
L’identité sociale et les interactions (G.H. Mead) : courant de l’interactionnisme symbolique. Se comprendre, c’est partager un monde social commun. Dans se bain là, que va se construire l’identité. On ne trouve pas notre identité par rapport à l’introjection mais par les interactions sociales sont génératrices de l’individualité (le soi qui représente le Moi + le Je).
« Communication is the most human and humanizing activity in which people are engaged » H. Blumer.
L’identité professionnelle : composante globale de la personne. Fondée sur des représentations collectives. Peu travailler en psychologie du travail. 54% des actifs jugent que le travail est ce qui permet de mieux les définir (étude de 2006, Dominique Méda). Il y a trois facteurs d’identité professionnelle (Albert & al., 2003) : identité par le métier (caractéristique avec la profession que l’on exerce), identité par l’appartenance à un groupe (comment j’apprends à me conformer à des attentes, …) et l’identité à l’appartenance à une entreprise (vecteur d’identité, participation des cohésions des groupes …)
L’identité professionnelle chez Sainsaulieu : vient d’une famille bourgeoise, se spécialise en psychologie et en droit. Il a fait beaucoup d’observation. C’est le fruit des observations qui l’emmène à écrire ses ouvrages. Il arrive à déterminé quatre modèles identitaires au travail (1977) :
Fusion | Retrait | Négociation | Affinité | |
Champ d’investissement | Travail +/- | Hors travail | Travail ++ | Travail + |
Normes de comportement | Unanimisme | Individualisme | Solidarité/rivalité | Séparatisme |
Populations types | O.S. hommes, employés, anciens | O.S. femmes, immigrés, employés, jeunes | O.P., cadres moyens et supérieurs | O.P. nouveaux, techniciens, personnes mobiles |
Préférences identitaires | Collective | Individuelle | Collective | Individuelle |
Stratégies identitaires | Alliance | Opposition | Opposition | Alliance |
Schéma L’identité et les trois formes d’aliénation : il y a une crise d’identité qu’on appelle aliénation. L’égo est coupé du réel et n’est pas reconnu par autrui (perdre contact avec les autres) = aliénation mentale. = aliénation sociale. L’égo a perdu une reconnaissance avec le réel mais continue d’avoir des interactions avec autrui = aliénation culturelle.