Economie internationale
* Les théories du commerce international = comment est-ce qu’on le pense ?
* La balance es paiements et le commerce extérieur = tout ce qui se rapporte au commerce extérieur d’un pays donné (marchandise et services).
* L’échange et le système financier international.
* Le problème de développement = qu’est-ce que le développement ? En quoi est-ce différent de la croissance ? Qu’est-ce qui cause les différences de développement ?
* L’aide internationale et l’initiative locale.
Le développement est-il souhaitable ? Dans quelles conditions ?
Appréciation du dollar par rapport à l’euro…
Dollar = au-delà de 80 % la devise des échanges internationaux – hors zone euro.
Chapitre 2 : La balance des paiements (BP) et le commerce extérieur.
1) La BP description et fonctionnement.
1.1 Les différentes composantes de la BP.
B des transactions
courantes
> Balance commerciale (biens) / BC (services) / Balance des revenus / Transferts courants (remises)
BP
Compte du capital
Compte financier
1*
X 10 000 véhicules
10 000/u = paiement 100 000 000 €
On distingue la livraison du paiement.
Règlement à 1 an.
2*
M machines / outils
coût : 35 000 000 €
Règlement comptant 15 M
Règlement à 6 mois 20 M.
3*
Emprunt 10 M € par une entreprise FR à Londres /
versés sur le compte en banque en France.
Peut-on additionner les Xpor avec les emprunts ? Commnet ça se passe ?
1* Le principe d’enregistrement des opérations.
Les opérations sont enregistrées selon le principe de la partie double. Ce principe de la partie double a été inventé en Italie au Xve siècle et est utilisé désormais sur toute la planète car c’est la meilleure façon d’enregistrer toute opération dans une comptabilité.
Ce principe analyse toute opération en la décomposant en 2 contre-parties : une ressource et un emploi que permet cette ressource.
E.g. quand je vais acheter un journal dans une maison de la presse, imaginons que j’en ai pour 2 €, je sors mon porte monnaie, je donne les 2 € et on me donne un journal.
Comptabilité en encaissement-décaissement, j’ai 15 € de base, il m’en reste 13. C’est la comptabilité telle qu’on la tient quand on est petit commerçant ou simple particulier.
Toutes ces Opérations peuvent être vues d’une façon différente.
Les 2 € que je donne sont la ressource qui me permet l’opération.
Donc si je devais tenir une comptabilité, je mettrais en partie-double pour tenir compte des 2 facettes. Il y a la ressource qui permet l’opération et l’emploi qui est la finalité de l’opération, à considérer.
Je met donc 2 colonnes dans mes dépenses :
Emploi | Ressource | |
Porte monnaie | 2 € | |
Achat Journal | 2 € | |
Vente | 7000 € | |
7000 € |
Pour chaque opération, l’emploi est égal à la ressource. Donc pour toutes les opérations, la somme des emplois est égale à la somme des ressources.
Avoir de réserve = compte en banque de disponibilités d’un pays. C’est le compte de tout ce que le pays reçoit ou verse à des pays étrangers.
La balance des paiements est un tableau qui retrace tous les échanges économiques avant l’étranger, ce tableau présente l’ensemble des ressources (notamment les exportations – biens et services – les dons qui peuvent être faits au pays, les annulations de dettes, les emprunts effectués par le pays – collecter à l’extérieur des financements) ; et d’autre part l’ensemble des emplois (les importations – biens et services – l’envoie de salaires à l’étranger, les dividendes versés à des entreprises extérieures, les prêts octroyés qui sont faits vers l’étranger).
15/09/15
On subdivise la balance des paiements en 3 grandes balances :
– balance des transactions courantes = détaillé ci-dessous.
– compte du capital = relativement marginal.
– compte financier = produit des investissements directs à l’étranger (IDE). Pour celui qui reçoit l’investissement, c’est une ressource, pour celui qui émet l’investissement, c’est un emploi. On retrouve aussi les emprunts et les prêts (PoV dont on parle). Enfin, il y a les avoirs de réserve.
Les investissements porte-feuille sont des placements que les entreprises font à l’étranger, à court terme.
Quand je fais une exportation au niveau de la balance commerciale, l’enregistrement fait que j’enregistre une augmentation des emplois au niveau des avoirs de réserve.
1 million d’exportation = les ressources au niveau de l’exportation augmentent de 1 million, et simultanément, pour la même opération, au niveau des avoirs de réserve, les emplois augmentent de 1 million.
BTC = ressources – emplois.
Lorsque de l’argent rentre dans les caisses du pays, il y a un signe « – » devant. C’est trompeur, on peut croire que les avoirs de réserve diminuent, mais en fait ça augmente.
Par analyse, le dégagement d’un excédent au niveau de la BTC (Balance Transaction Courantes – +200k) et un endettement supplémentaire de 500k au niveau financier, ont permis d’accumuler des avoirs de réserve à hauteur de 700k (500+200). Concrètement, cela signifie que pour ce pays, il y a 700k euros en + qui circulent dans le circuit monétaire – l’économie.
Càd que plus on exporte, plus on fait rentrer de l’argent dans les caisses de notre pays.
E.g. La Chine détient maintenant le plus haut niveau de réserve en dollars, dans le monde.
Plus un pays va importer, plus il va être en déficit au niveau de sa balance courante = Soit il va puiser dans ses avoirs de réserve, soit il va s’endetter.
Négatif dans le BTC = diminution des avoirs de réserve ou endettement.
E.g. La Grèce est sur-endettée par cumul de comptes extérieurs déficitaires.
Les principales sous balances de la balance des transactions courantes sont *la balance des biens et *la balance des services.
*Revenus = dividendes (verser des dividendes = verser une part du bénéfice à chaque actionnaire lorsqu’une entreprise fait des bénéfices).
IDE = investissement fait par une entreprise d’un pays, dans un autre pays.
*Transferts courants = sont dû aux émigrés qui travaillent dans un autre pays et renvoient régulièrement de l’argent à leur famille.
Précisions :
Quand on parle emploi, c’est dans le sens « utilisation de », et non pas dans le sens « travail ».
Idée centrale :
Balance des paiements = liaison entre 2 balances.
BTC > 0 = possibilité IDE à l’étranger. Augmentation des avoirs de réserve.
BTC < 0 = soit endettement. Soit accueil d’investissements directs. Diminution des avoirs de réserve.
E.g. L’accumulation sur les années a provoqué un sur-endettement de la Thaïlande, le BAT s’est effondré, les investisseurs ont retiré leurs investissements, cela a provoqué un effondrement économique et social…
Atavisme = poids du passé
1.2 Le fonctionnement de la BP.
1.3 Construction d’indications.
2) Structure et orientation des échanges de la France.
On formule un questionnement = problématique.
Ce questionnement trouvé… on propose un cheminement pour le traiter, suivant un plan (structuré en 2 ou 3 parties). Conclusion pour ramasser tous les éléments de ce cheminement…
voir Balance des paiements + lire Chap
22/09/15
Principe de la partie double = chaque fois que l’on fait une transaction, on met un achat et un paiement dans deux colonnes différentes, l’une appelée ressource = permet d’acheter, l’autre appelée emploi = l’achat.
Il faut figurer les choses comme si un pays = un ménage.
Si je dépense plus de choses que je n’en gagne = je dépense que ce que j’ai = ce me trouve en découvert = je dois prendre des réserves.
Si je gagne plus que ce que je dépense, je vais accumuler de + en + d’avoir sur mon compte.
Pour un pays, c’est pareil.
Le déficit des uns fait l’excédent des autres = équilibre.
Si les US ne sur-consommaient pas autant, la Chine n’exporterait pas autant.
Les différentes composantes sont liées entre elles (balance des paiements).
E.g.1. Si l’on a un excédent au niveau de la balance des transactions courantes, cela signifie que le pays va avoir des moyens pour investir dans d’autres pays = augmentation des avoirs de réserves.
E.g.2. Si l’on a un déficit au niveau de la balance des transactions courantes, le pays a intérêt a attirer des investissements indirects de l’étranger, ou bien à emprunter, ou bien à puiser dans ses avoirs de réserve.
X pour 100 Avions | E | R |
1) X Avions paiement comptant | 100 | |
2) Achat micro-processeurs 70 M paiement comptant | 70 | |
1) Rentrée de la Vente | 100 | |
2) Sortie d’achat | 70 |
2 questions à se poser dans toute opération.
Qu’est-ce qui permet l’opération ?
Quel est le but de l’opération ?
Il peut y avoir les paiements comptants et les crédits.
BTC = X – M (100 – 70 = +30) = avoirs de réserves.
L’excédent dégagé au niveau de la balance courante permet d’augmenter les avoirs de réserve de la même quantité.
Pour la présentation des soldes (différences), on fait les ressources – les emplois.
R – E = négatif
Interprétation : quand les avoirs de réserves sont affectés d’un signe négatif, ils sont augmentés.
E.g. BTC < 0
* La BTC est déficitaire. Il y a un signe – devant = on a plus importé qu’exporté.
* Le compte de capital est excédentaire mais négligeable.
* Le compte financier est excédentaire (le pays reçoit + de fonds de l’étranger sous forme d’investissements ou d’emprunts qu’il n’envoie de fonds vers l’étranger).
Si la BTC est déficitaire, c’est que j’ai plus d’importations que d’exportations.
Car BTC = juste Exportations – Importations.
Zone franche = zone d’accueil d’entreprises étrangères dans laquelle toutes les procédures sont simplifiées et où il y a souvent des exonérations d’impôts. Ce sont des zones faites pour attirer les investisseurs étrangers.
Délocalisation de l’industrie Américaine au Guatemala, pour exporter le textile vers les US
– favorise les exportations
– les entreprises US qui génèrent des bénéfices au Guatemala vont rapatrier leurs bénéfices aux US = explique pourquoi les revenus des capitaux sont déficitaires.
– ligne investissements directs à l’étranger = des entreprises étrangères sont venus s’installer pour telle somme…
BTC < 0 car :
– Déficit de la balance commercial gigantesque
– Exportations insuffisantes, notamment dans le domaine des produits agricoles et des mines (le Guatemala pourrait améliorer cela en transformant sur place les produits primaires).
– Exportations de textile.
– Les importations sont trop importantes et provoquent le déficit = dues aux ressources énergétiques et machines/outils pour la reconstruction…
D’un PoV commercial, le Guatemala vit au dessus de ses moyens. Il consomme + que ce qu’il gagne.
La balance commerciale et la balance des services sont très importantes
La balance des transferts aussi dans le cas du Guatemala.
Au niveau des services, on est également déficitaire, même si cela n’a rien à voir avec le gouffre abyssal que représente le déficit des biens.
Transferts = envois d’émigrants. S’il n’y avait pas tous les émigrés guatemalteques aux US, le pays serait quasiment au bord de la catastrophe (totalement ruiné), parce qu’on aurait 5 milliards qui ne viendraient pas composer. Le déficit commercial est absorbé pour sa presque totalité grâce aux transferts.
Revenus des IDE = – 937M = beaucoup.
Synthèse :
Le déficit important de la BTC s’explique par celui de la balance commerciale (exportations insuffisamment valorisées), des services, et aussi des revenus (dividendes des IDE).
L’important excédent au niveau des transferts (migrants) ne permet pas de le compenser.
Le compte de capital a une importance négligeable.
C’est le compte financier excédentaire qui vient compenser le déficit courant.
2e analyse = celle du compte financier.
Compte financier = IDE + investissements financiers + autres (= remboursements et emprunts).
Le compte financier s’explique par les IDE et les emprunts (deux données les plus importantes).
Le pays accueil des IDE, et le pays emprunte à l’extérieur pour pouvoir importer.
La BTC est en grande partie financée par les IDE et les emprunts.
Balance globale = somme des comptes au-dessus.
Les Actifs de réserves montrent qu’elles ont augmenté de 332,7M, malgré le signe négatif.
On a terminé l’analyse de l’année 2008.
Tous les cas sont possibles = particularités selon les pays.
Là, on a vu la première année, mais il y a 4 années = on ne va pas analyser les 4 années successivement ; on part de la BTC, mais à chaque fois que l’on va analyser, on le fait sur 4 ans.
29/09/15
Quel est le solde de la balance des transactions courantes = excédent ou déficit ? = à quoi est-ce dû ?
Si l’on a un excédent, la question devient : qu’est-ce que le pays fait de son excédent ? Est-ce qu’il augmente ses avoirs de réserve ? Est-ce qu’il investit à l’étranger ? Les IDE sortants seront plus importants que les IDE rentrants. Soit il prête à l’étranger.
Si l’on a un déficit, la question devient : comment couvre-t-il son déficit ? Soit il puisse dans ses avoirs de réserves, soit il emprunte à l’étranger, soit il accueille des investissements directs de l’étranger.
Guatemala = cas d’un déficit.
Comment le pays fait-il pour couvrir ce déficit ?
On regarde le compte financier, et celui-ci compense largement le déficit de la balance des transactions courantes.
La balance globale est positive = augmentation des avoirs en devises.
Impact des IDEs sur la balane des paiements : les IDEs ont plusieurs impacts sur la BP :
– l’année de l’investissement, ils rentrent dans la ligne IDE (ligne n°8).
– génération d’exportations au niveau de la balance commerciale (impact positif).
– impact sur la balance des revenus (ligne n°4). Si la filiale fait des bénéfices, la maison mère va les rapatrier.
Pour savoir si l’impact des IDEs est positif ou négatif, il faut prendre en compte le fait que l’investissement crée de la valeur ajoutée, apporte des transferts de technologies ou non.
—
La balance des paiements de la France en 2011 en milliards d’euros :
Biens = -73,4
Services = +24,2 Compte des transactions courantes = -38,9
Transferts courants = -36,6
Investissements de portefeuille = +251,6
Instruments financiers dérivés = +13,8 Compte financier = +58,1
Autres investissements = -177,3
Avoirs de réserves = +5,5
Erreurs d’omissions = +19,1 (choses qui ne sont pas déclarées)
La Balance des Transactions Courantes est déficitaire
Elle est déficitaire à cause de la balance des biens et de la balance des transferts
qui sont compensées par la balance des services et la balance des revenus (IDE).
> Comment la France couvre-t-elle ce déficit ?
IDE en négatif = le pays reçoit + d’IDEs qu’il n’en envoie à l’étranger ou le contraire ?
Les sommes qui vont être amenées dans le pays = positif
Lorsque des sommes sont prêtées par le pays ou investies = négatif.
> Plus d’investissements sortis de France pour créer des filiales à l’étranger que d’investissements directs accueillis en France.
Ligne Autres = notamment les emprunt.
Si un pays s’endette = +
Si le pays prête à d’autres pays = –
Donc ici, la ligne signifie que le pays a plus prêté à l’étranger qu’il n’a emprunté.
Les investissements de portefeuille viennent compenser cela.
Investissements de portefeuille = prises de participation faits sur les marchés financiers par des agents étrangers.
E.g. un fond d’investissement américain qui rachète une partie de Renault.
Il a fallu en + puiser 5,5 milliards d’€ dans les avoirs de réserves.
Voir les tableaux 14,2 et 14,3 = avec qui la France échange-t-elles et avec qui fait-t-elle des excédents ?
Questions : Quels sont les points forts et points faibles de la balance commerciale et de la balance des services ?
Avec qui la France échange-t-elle le plus et quels sont les principaux partenaires commerciaux et avec qui fait-t-elle le plus de déficits et d’excédents.
Vocabulaire :
A prête à B = A un créance sur B.
= B emprunte a A = B a une dette envers A.
1.3. La construction d’indicateurs
Comment apprécier tous ces chiffres ?
Le chiffre du déficit ou de l’excédent doit toujours être relativisé par rapport à ce que le pays produit comme richesse.
E.g. L’économie Japonaise exporte beaucoup moins que l’économie française, mais elle gère beaucoup mieux sa balance = le Japon gère bien la balance entre importations et exportations.
On construit donc des indicateurs de performances, d’activités, de résultats…
Des indicateurs d’activité : est-ce que dans ce qu’on produit (PIB) on exporte beaucoup ou pas ? Est-ce que l’on importe beaucoup ou pas ?
* X / Y (Exportation sur PIB car Y = PIB en Anglais) = 1er indicateur = est-ce qu’on exporte beaucoup ?
* M / Y (Importation sur PIB) = 2e indicateur = est-ce qu’on importe beaucoup
* X + M / Y (Exp + Imp sur PIB).
* Taux de pénétration = dans ce qu’on produit, qu’est-ce qui vient de l’extérieur ?
Il faut regarder le degrés d’ouverture du pays à l’international.
* Solde X – N / Y (Exp – Imp sur PIB) = déficit en %
* Taux de couverture = dans quelles mesures on couvre les exportations par les importations = X / M x100 (x100 = %).
* Termes de l’échange (indicateur spécifique dans le commerce International – Exemple fiche 14,2).
Définition : rapport, pour un produit donné, entre l’indice du prix des exportations et celui des importations. Les indices sont exprimés selon une même année de base. Une amélioration des termes de l’échange de 1 % signifie que la croissance du prix des exportations est de 1 % plus forte que celle du prix des importations. Elle signifie aussi une détérioration de la compétitivité-prix française. Inversement une baisse des termes de l’échange signifie une amélioration de la compétitivité-prix.
On parle d’amélioration des termes de l’échange ou de dégradation des termes de l’échange.
Si je paye plus cher ce que j’importe, ça va se dégrader.
Si je vend plus cher ce que j’exporte, ça va s’améliorer.
* Indicateur de solvabilité = l’aptitude à rembourser ses dettes = on regarde si le pays génère des revenus à l’exportation suffisant pour pouvoir rembourser ses dettes.
Se mesure par : Exportation / service de la dette (remboursement de la dette + intérêts).
On estime qu’un pays qui doit passer 10 à 15 % de ses exportations pour rembourser sa dette chaque année devient dangereux.
06/10/15
* indicateur de liquidité = l’aptitude à faire face à ses dépenses à court terme (forme de solvabilité à court terme) = est-ce que je vais payer à la fin du mois.
Se mesure par : Total des avoirs en devises / 12.
E.g.
Réserves de devises en mois d’importations
M = 36 000/an
Réserves en devises = 15 000
5 mois d’importations couverts.
On estime que lorsqu’on arrive vers 3-5 mois de réserve pour un pays, le pays est au bord de la crise de liquidité = ne peut plus faire face à ses engagements internationaux.
1997 : Grande crise économique de l’Asie du Sud-Est.
La crise a commencé en Thaïlande, c’est une crise dû au déficit pondulé de la balance des paiements de la Thaïlande. Elle a entraîné une crise monétaire du Bath (monnaie Thaïlandaise).
Juillet 1997, la crise commence par le déficit de la balance des transactions courantes de la Thaïlande, fait perdre confiance dans la monnaie Thaïlandaise (le bath).
Le bath est à l’époque rattaché au dollar américain = la banque royale de Thaïlande et le gouvernement ont décidé d’établir une parité fixe de change entre le dollar et le bath (la peur d’un étranger étant toujours de perdre de l’argent si la monnaie du pays fond – dépréciation de la monnaie du pays dans lequel il investit). Pour rassurer les investisseurs étrangers, certains pays décident, unilatéralement, de raccrocher leur monnaie à une monnaie internationale (dollar, euro, franc suisse, yen, livre sterline).
> à un moment on arrive à un tel niveau de déficit que tout le monde anticipe une dépréciation du bath par rapport au dollar = les autorités monétaires Thaïlandaises ne peuvent faire autrement que de déprécier le bath par rapport au dollar.
Conséquences :
1) Retirer les fonds dans Bangkok
2) Spéculer contre le bath pour en tirer des profits
> ce faisant, ils vont provoquer la crise du bath.
> pour lutter contre cela, la banque décide de relever les taux d’intérêts à 200 % de façon à contrer la spéculation. Les investisseurs reprendraient des bath pour les confier à la banque royale, et ne pas les échanger contre des dollars.
Mais ça ne marche pas. La banque royale est un peu plus ruinée. Cela provoque la dépréciation = il n’y a plus de garantie de change entre le bath et le dollar. La bourse de Thaïlande s’effondre.
On collecte un fond de pension, et il est investit dans les entreprises dans le monde.
L’immobilier est assez sûr.
Dans les années 1990, on voit dans chantiers gigantesques avec de tours de 50 étages qui se construisent partout, des autoroutes… donc un boom énorme = construction massive à Bangkok.
La crise vient stopper cela.
Toutes les tours vont se retrouver vide. Les compagnies d’assurances, quand elles vont proposer les bureaux, ou locations… personne ne les voudront. Cela fait chuter le prix du mètre carré.
Crise financière > Crise immobilière > emmènent tout le secteur bancaire.
A partir du moment où les banques sont atteintes, c’est l’ensemble du système économique qui est atteint.
Ce scénario, bien que les crises soient toutes différentes, comporte des mécanismes communs avec les crises actuelles.
II – Structure et orientation des échanges français.
1) Analyse balance des paiements : méthode.
* On commence par la balance des transactions courantes, avec les sous balances.
** Excédent ou déficit ? Qu’est-ce que le pays a fait de son excédent, ou comment l’a-t-il couvert ?
Qu’est-ce que le pays a fait de son déficit, ou comment l’a-t-il couvert ?
*** Dans le cas d’un excédent, soit le pays a investit dans un autre pays, ou augmenté ses avoirs de réserve, soit il a accueilli + d’investissements directs, soit il a plus emprunté, soit il a puisé dans ses avoirs de réserve = IDE / Emprunts ou Prêts / Avoirs de réserves.
Etayer l’analyse des transactions courantes à partir des forces et faiblesses par rapport aux secteurs du pays = analyse sectorielle.
Il faut toujours regarder l’analyse sur plusieurs années (3 ans = minimum, 5 ans = beaucoup mieux).
On ne sait pas s’il peut y avoir des éléments internationaux qui faussent les chiffres ou non. L’année 2009 est une année atypique. Il faut la retirer de la tendance si on veut dégager une tendance sur plusieurs années.
On ne peut voir les changements structurels que sur un nombre important d’années.
Un autre cas est celui de la spirale de l’endettement = un pays connaît un déficit de sa balance des transactions courantes, et que ce déficit soit couvert par endettement. Or, l’endettement exige de rembourser, ainsi que de payer les intérêts. De +, les intérêts vont rentrer dans la BTC et creuser le déficit. Le pays d’endettera encore + au final.
Le taux de croissance économique doit être supérieur au taux d’intérêts pour qu’un pays sorte de l’endettement.
=> Différentes initiatives prises depuis 1982 pour contrer cette dette de l’endettement, la dernière étant celle des PTE (Pays très endettés). Pour les pays pauvres très endettés, on peut annuler sous certaines conditions leur dette. Les banques qui prêtent à des pays peuvent renoncer, sous certaines conditions, à leurs créances.
C’est à Paris que se passent les gestions des dettes des pays endettés.
Pour ce qui est des dettes privées, ça se passe au club de Londres.
Application de la méthode :
1) Analyse BTC =
La BTC de la France est déficitaire.
Principalement à cause de la balance des biens (-73,4), aggravée par la balance des transferts courants (-36,6).
La balance des services et celle des revenus sont très positives, elles, cependant, elles ne permettent pas de compenser le déficit généré par les 2 premières balances.
La BTC est déficitaire (-38,9).
(Transferts courants = salaires envoyés vers l’étranger. Il y a aussi, parfois, les cotisations aux organisations internationales.)
2) Couverture du déficit =
La balance sur les Investissements Directs est négative = la France ne peut couvrir avec les IDE.
Investissements de portefeuille = investisseurs étrangers = ultra positif.
Autres Investissements = Prêts et Emprunts, notamment ceux faits dans le cadre du commerce international. E.g. du vin de bordeaux en direction du Japon = toujours des délais de paiements puisque ce sont des gros contrats (minimum 3 à 6 mois voire +).
Ce sont les investissements de portefeuille qui permettent au pays de payer tout le reste.
BTC + IDE + Autres Invs = – 251
Invs Port = + 251
3) Analyse sectorielle =
1er tableau (14,2) = la balance commerciale (biens).
+ = Agriculture ; Fabrication de matériel de transports (EADS – Airbus) ; Fabrication d’aliments et boissons et prod de tabac. En gros, on est bon dans l’agro-alimentaire et dans les transports.
– = Equipements électriques ; fabrication autres produits industriels ; industries extractives ; Cokéfaction et raffinages… Les déficits sont surtout dû à l’énergie et aux biens d’équipements.
Ceci nous permet d’éclairer l’analyse de la BTC.
Le déficit de la BTC est dû au déficit de la balance commerciale (biens) lui même dû au déficit dans les domaines de l’énergie et des biens d’équipements, bien que les domaines de l’agro-alimentaire et les transports demeurent positifs.
2eme tableau (14,2) = la balance des services.
Les paradis fiscaux sont une des causes du déficit Français. On récupèrerais environ 150 milliards d’impôts si les entreprises françaises ne passaient pas par des paradis fiscaux.
Il faut relier les transports du tourisme à cela pour expliquer le déficit des transports.
Nous sommes plutôt bons dans le service financier, dans les assurances, et dans le tourisme, qui contribuent très positivement.
Nous sommes nuls en Transport et Info-com.
En dessous de la ligne solde des échanges extérieurs se trouve une ligne opérations de répartition = concerne le compte des revenus et le compte des transferts.
Les dividendes (23,7) = entreprises françaises à l’étranger pour rapatrier des sommes très importantes.
Les intérêts sont très élevés (-14,8)
Le Royaume Unis est à un déficit très élevé (-84,7), suivi par la France (-76,3).
L’Allemagne a un excédent très très élevé (198,6).
La page suivante (14,3) montre que :
– L’Allemagne est le premier fournisseur et importateur avec la France.
– La Chine est notre deuxième pays d’importations.
– C’est avec la Chine que nous avons le plus gros déficit.
Nous avons un déficit plus restreint avec l’Allemagne que la Chine, alors que nous échangeons plus avec l’Allemagne.
Nous faisons un excédent gigantesque avec le Royaume-Uni, suivi d’Hong-Kong et de Singapour.
Il faut, une fois tous ces éléments établis, décortiquer tous les tableaux, et bien les présenter dans une synthèse avec un plan qui soit logique.
13/10/15
Fonctionnement lors de l’exam.
Seulement 2 heures = plan détaillé mais pas la rédaction.
Feuille à la fin du polycopié pour faire une dissertation économique.
* 2 our 3 parties.
* Faire des paragraphes dans les parties = sous-parties.
* Chaque sous partie devrait présenter à peu près 2 à 3 paragraphes, en partant du principe qu’1 paragraphe = 1 idée.
* La conclusion n’amène jamais rien en plus, mais vient synthétiser ce qu’on a dit.
= la conclusion est la réponse directe à la question posée dans l’introduction.
* Rédiger complètement l’intro, la conclusion, les transitions entre parties.
Pour le reste = plan.
* Introduction =
1 = l’accroche
2 = la problématique
3 = la façon dont on traite la problématique au travers du plan
« Il y a toujours plusieurs façons de traiter un sujet, mais il ne faut pas pour autant croire que l’on peut traiter un sujet de n’importe quelle façon » # Hervé 2015.
* Intro = 1ere page
* plan = 2 pages intérieures
* conclusion = dernière page
E.g.
1) Pb > Déficit global + partenaires
2) Causes > Analyse sectorielle
3) Solutions > Excédents et Recommandations
Plan habile :
– Force de la monnaie. Euro fort > Dollar = compétitivité prix pénalisée = export moins vers les US = explique une partie du déficit = conjoncturel. OMC = les échanges s’établissent dans un cadre global qui nous fait être en concurrence avec ces pays où les prix sont bradés = nous faisons partie de la zone euro, de l’OMC, et cela explique que nous sommes en concurrence avec d’autres pays, une monnaie avec des incidences… etc.
– Théorème d’Albert : les productions à faible intensité en capital et à faible intensité en main d’oeuvre = pays où la main d’oeuvre est très base…
> I – Conjoncture et environnement
II – La compétitivité
– Points forts
– Points faibles
III – L’activité : partenaires
Chapitre 3 : Change, systèmes monétaires et marchés financiers
1) Mécanismes déterminants les taux de changes
1.1. Le marché des changes
* Les opérations d’échange avec l’étranger donnent lieu à la conversion d’une monnaie dans une autre.
* L’ensemble des transactions qui s’effectuent entre devises (monnaies cotées au niveau international) constituent le marché d’échange (ensemble des transactions entre 2 monnaies).
* Il y a autant de marchés des changes qu’il y a de couples de monnaies.
Les monnaies sur les marchés sont comme des marchandises (on échange des dollars contre des euros).
E.g. Supposons qu’une compagnie aérienne anglaise achète un airbus. Echanges > Conversion.
Achat de livres = tendance à la dépréciation de la livre sterling.
Achat d’euros = tendance à l’appréciation de l’euro.
Quand un pays exporte, sa monnaie va être demandée. Quand il importe, elle va être offerte.
Les principaux participants sur le marché des changes : les banques commerciales, les courtiers (grossistes = gros contrats de conversion), les banques centrales, les firmes multinationales (envergure suffisante), voir les investisseurs institutionnels.
Les places financières sont toutes interconnectées les unes avec les autres.
Il y a toujours deux places financières consécutives qui sont ouvertes = conséquemment les monnaies sont cotées en permanence à toutes les heures du jour et de la nuit.
L’euro devise est une devise qui est négociée en dehors de son pays d’émission.
Les euro-dollars datent de la crise des missiles de Cuba lorsqu’on a rapatrié les dollars en Europe.
20/10/15
Les devises sont considérées comme des marchandises = on achète et on vend de la monnaie.
Les courtiers sont des grossistes (achètent et revendent), et servent d’intermédiaires.
On distingue 2 marchés différents de devises :
– le marché comptant (le spot en Anglais) = on achète ou on vend à un court qui est le court du moment, le court est arrêté, et les devises sont livrables dans les 48heures.
– le marché à terme (Forward) ou l’on s’entend aujourd’hui sur un court mais pour une livraison qui est située dans l’avenir, à 1, 2, 3, 6 mois, voire plus…
E.g. j’ai exporté un certain nombre de conteneurs de marchandises vers les U.S. et je vais recevoir 10 millions de $ dans 3 mois. Je peux dés aujourd’hui passer un contrat de vente à terme avec mes 10M de $ qui seront convertis à un court à l’avance dés aujourd’hui. Cette technique est utilisée pour éliminer le risque de change = risque que la devise augmente ou baisse dans les 3 mois qui viennent.
Il y a 2 façons de coter les devises = au certain et à l’incertain.
Quand on côte à l’incertain, ça signifie qu’on donne le court de sa monnaie pour une unité de la monnaie étrangère.
E.g. En France, cotation à l’incertain : 1 USD = 0,8865 € = je reçois 886 500 € pour 1M de dollars.
– au certain : 1 € = 1,1280
Certain = on exprime la monnaie étrangère dans une unité de notre devise.
Selon que l’on cote au certain ou à l’incertain, on va prendre le même court, et selon que l’on soit acheteur ou vendeur, on a un court acheteur et un court vendeur, et c’est souvent source de confusion.
C’est juste une convention de vocabulaire.
Les devises sont toujours abrégées par 3 lettres qui sont pour les 2 premières les lettres du pays, et la 3ème étant la lettre de la monnaie.
E.g. USD = United States Dollar, HKD = Hong Kong Dollar, JPY = Japan Yen, DEM = Deutch Mark…
Il y a 3 principaux déterminants des taux de change :
– La balance des transactions courantes :
* Lorsque dans un pays, on procède à des achats de biens et services (importations), cela provoque la vente de la monnaie du pays sur le marché d’échange pour acheter une monnaie étrangère (une devise).
Ces opérations vont faire qu’on va avoir une offre de la monnaie nationale et une demande de monnaie étrangère. Cela contribue à déprécier la monnaie nationale (puisqu’il y a plus d’offres de la monnaie sur le marché d’échange, cela provoque une baisse du prix de cette chose).
A l’inverse, en cas d’exportations, le pays reçoit des devises étrangères, et avec celles-ci achète sa monnaie. La monnaie du pays est demandée, elle va avoir tendance à s’apprécier.
M => Offre de la monnaie du pays = dépréciation.
X => Demande de la monnaie du pays = appréciation.
Si les exportations sont supérieures aux importations : la balance des transactions est positive = ça va avoir tendance à apprécier la monnaie du pays.
* Deuxième déterminant : la parité de pouvoir d’achat (PPA – PPP en Anglais = Purchasing Power Parity). La théorie a été imaginée au 18e siècle par le philosophe Ecossais David Hume. On peut la formuler de façon très simple (Théorie de Pouvoir Absolu) : un même bien ne peut avoir un prix différent dans deux pays de façon durable (abstraction faite des coûts de transports et de transactions).
Deuxième façon de formuler cette théorie : le taux de change entre 2 monnaies doit permettre d’obtenir un pouvoir d’achat identique dans les 2 pays considérés.
Troisième formulation : le taux de change égalise les pouvoirs d’achat des monnaies.
Le pouvoir d’achat des monnaies n’est pas stable dans le temps à cause d’un phénomène : l’inflation.
Théorie de la Parité Relative des pouvoirs d’achat : L’inflation (de + en + d’unités monétaires afin de se procurer un bien) représente une érosion du pouvoir d’achat d’une monnaie dans un pays. Le taux de change entre 2 monnaies se modifie en fonction de l’évolution de leurs pouvoirs d’achat respectifs, c’est-à-dire en fonction de l’inflation.
Donc le différentiel, le taux d’inflation détermine l’évolution des taux de change.
Pour résumer :
1) Le pouvoir d’achat respectif des monnaies détermine le niveau des taux de change = théorie absolue.
2) Le différentiel du taux d’inflation détermine l’évolution des taux de change.
E.g. 1 kg de pain = 4€ en France. Aux U.S. = 6$. Supposons qu’il n’y ait que du pain dans l’économie. Si j’applique la théorie de la parité du pouvoir d’achat, avec mes 4€ si je franchis l’Atlantique, je dois obtenir 6$ = 1€ pour 1.5$. Maintenant, suppossons un taux d’inflation de 10 % en France et 0 % aux US. Après l’inflation, le prix est de 4,4€ en France pour 6$ aux U.S. La nouvelle parité de change est de 4,4€ = 6$ soit 1€ = 1.36$.
Cela permet de comprendre des conséquences très importantes. Les contraintes de la banque Européenne (BCE) et les conséquences sur l’activité économique et l’emploi.
Quelques remarques :
1) Est-ce que l’€ s’apprécie ou se déprécie ? A : il se déprécie par rapport au $.
2) Si le taux d’inflation dans un pays est supérieur à celui d’un autre, sa monnaie va se déprécier. Quand la monnaie d’un pays se déprécie, cela a des conséquences sur sa compétitivité prix.
3) Dans une zone monétaire, comme la zone Euro, il est essentiel que les taux d’inflations soient convergents (environ les même taux dans tous les pays de la zone).
Parfaite mobilité des capitaux, absence de coûts de transactions = marchés dits confidentiels.
Sous ces 2 hypothèses, la théorie dit qu’il doit y avoir parité de rendements des placements financiers entre pays. Les capitaux à placer s’orienter sur une place financière où les taux sont les plus attractifs.
E.g. Selon que les taux d’intérêts en France et aux U.S. soient de 5 % = parfaite mobilité des capitaux entre la France et les U.S. = on peut virer une somme sans aucun frais. Supposons un taux de change pour 1€ = 1$. Supposons maintenant que le taux d’intérêt passe à 7 % aux U.S. Il se passe immédiatement que la rémunération étant plus élevée aux U.S. qu’en France, les capitaux investis en France vont se désengager (ils sont moins bien rémunérés) pour s’investir aux U.S. Ce mouvement provoque sur le marché des changes une vente d’€ et des achats de $. On va donc avoir une appréciation du $ et une dépréciation de l’€. On va vers une parité 1€ = 0,90$.
La montée des taux d’intérêts dans un pays est un facteur d’appréciation de sa monnaie.
On a un phénomène sur les marchés financiers qui provoque un phénomène sur les marchés de change.
Remarque importante : après la chute du mur, l’Allemagne a procédé à sa réunification. Nous étions alors dans le système monétaire européen (SME) avec des parités de change établies entre les monnaies, avec une petite marge de fluctuation. Pour financer sa réunification, l’Allemagne avait besoin de capitaux => très forte demande de capitaux, ce qui fait que les taux d’intérêts ont augmenté en Allemagne. Conséquence = dans tous le reste de l’Europe, les d’intérêts ont aussi dû augmenter, pour éviter qu’il y ait des différences de taux d’intérêts trop fortes, de façon à respecter les taux de change fixes entre les monnaies des pays participants.
Cette hausse des taux d’intérêts a eu pour conséquence de drainer la consommation et l’investissement.
Récapitulatif avec complément :
* Le taux d’intérêts est un déterminant à court terme, il influe les capitaux flottants (capitaux qui passent rapidement par 2 clics d’internet). Les gestionnaires de porte-feuille regardent en permanence entre les différentes places pour placer l’argent là où c’est le + avantageux.
* La BTC est un déterminant plutôt à court-terme/moyen-terme, notamment parce que la mobilité des biens et services est plus réduite que la mobilité des capitaux.
* La parité du PPA est un déterminant plutôt structurel, à long terme.
* Le taux d’inflation est plutôt un déterminant de court/moyen-terme.
Enfin, 2 phénomènes influencent également les taux de change à très court terme :
* la spéculation = repose sur les anticipations. On pense que le court d’une action va monter, donc va acheter cette action en pensant pouvoir la revendre + cher + tard. Elle se fait sur les marchés financiers et les marchés des changes, et aussi sur les monnaies. Si je pense que le dollar va monter par rapport à l’euro dans l’année qui vient, j’ai intérêt à en prendre aujourd’hui beaucoup.
Ces anticipations, les agents qui travaillent sur les marchés financiers et les marchés d’échange font les mêmes théories, sont sorties des mêmes écoles, ont passé les même diplômes, et agissent donc de la même façon.
E.g. Juillet 1997, BAT par rapport au $ en Thaïlande = les spéculateurs ont spéculé contre le BAT Thaï en anticipant sont décrochage du dollar et sa forte dépréciation. En anticipant cette dépréciation, ils l’ont en fait provoqué = anticipation auto-réalisée. Lorsque ce produit ce type d’anticipation et qu’elle devient opératoire, cela provoque des sur-réactions = over-shooting. Au lieu de déprécier sa valeur de 15-20 %, la monnaie a perdu 40 % de sa valeur. Cela peut amplifier la dette du pays en quelques jours seulement. Cela jette à la rue des 10ène, voir centaines, voire millions de personnes.
* les sur-réactions (over-shooting) = exagération de la spéculation par rapport à une évolution disproportionnée.
Du SMI au SFI (système financier international)
Différence entre un système de taux de change fixe et de taux de change flottants :
– dans un système de taux de change flottants, les taux de change sont déterminés par le marché en fonction de l’offre et de la demande.
– dans un système de taux de change fixe, les parités sont déterminées lors de négociations internationales entre pays participants, et défendues par des institutions soit nationales (banques centrales) soit internationales (FMI).
Entre ces deux extrêmes, il existe des tas de systèmes intermédiaires, où le flottement est régulé, avec parité fixe mais marques de fluctuations plus ou moins larges… etc.
Triangle des incompatibilités de Mundell et Fleming = on ne peut pas avoir un régime de change fixe, et une politique monétaire indépendante.
En cas de régime de taux de change fixe, la politique monétaire des pays participants est nécessairement contrainte, s’il y a mobilité des capitaux.
Si un pays augmente les taux d’intérêt, cela provoque l’afflux de capitaux en provenance de la zone, ce qui va avoir tendance à faire monter localement la monnaie, et donc à ne pas respecter les taux de change fixes qui sont établies avec les autres monnaies.
E.g. Allemagne dans les années 90′. Les taux d’intérêt en Allemagne monte = appréciation du Deutch Mark => risque d’éclatement du SME (système monétaire européen) => les autres pays de la zone Euro sont obligés de monter eux même leur taux d’intérêts pour suivre.
Dévaluation, inflation et compétitivité.
Exemple pour comprendre comment on est passé du système monétaire européen à la zone européenne actuelle.
Parité de départ = 1 DEM = 3 FRF (avant 98).
Une bouteille = 30 FRF soit 10 DEM.
Premièrement, supposons que nous soyons un système de change flexible. L’inflation est de 10 % en France, donc une bouteille va maintenant 33 FRF. En Allemagne, l’inflation est de 0 %, donc la bouteille vaut toujours 10 DEM.
Quel est l’impact sur les importations et les exportations ?
Taux de change de départ = 1 DEM = 3 FRF
1 bouteille française va valoir maintenant 11 DEM.
L’impact va être que l’on ne va plus vendre de vin en Allemagne, mais surtout que le prix d’une bouteille Allemande vaut toujours…
La bouteille Allemande vaut 11 DEM.
La bouteille Française vaut 30 FRF.
Si je suis en France est que c’est le même vin, je vais juste acheter le vin en Allemagne.
Chute des exportations françaises, augmentation des importations allemandes en France = implication de provoquer un déficit de la Balance des paiements courants en France.
Cela va provoquer une augmentation de la demande des biens allemands => appréciation du DEM
et les biens français = diminution de la demande = dépréciation du FRF.
Cela va se produite jusqu’à un prix d’équilibre qui va être de 1 DEM = 3,3 FRF.
Ce prix rétablit le même prix pour la bouteille Allemande et la bouteille française du même produit.
A ce nouveau taux de change obtenu par les marchés, il y a à nouveau parité de pouvoir d’achat, et une bouteille française vaut à nouveau 10 DEM.
3/11/15
Différence entre systèmes de taux de change flottant et système de taux de change fixe :
* Taux de change flottant = pas de régulation des taux de changes et c’est le marché qui détermine les taux de change, soit l’offre et la demande d’une devise par rapport à une autre.
Il y a un certain nombre de déterminants, notamment la balance des banques, la parité de pouvoir d’achat, l’inflation…
L’évolution d’une devise par rapport à une autre va se faire de façon spontanée, et cela autra des conséquences quant au prix relatif des marchandises entre 2 pays.
* Taux de change fixe = des parités sont établies ; les banques centrales interviennent pour faire en sorte que ces parités soient respectées.
Reprise de l’exemple de la bouteille entre Allemagne et France :
2 hypothèses :
1) on est dans un système de taux de change flexible.
2) Supposons maintenant qu’on soit dans un système de taux de changes fixe.
Cas de taux de change flexible :
On part d’une parité entre le franc et le DEM pour 1 DEM = 3 Francs.
1 bouteille = 30 francs soit 10 DEM.
En cas d’inflation, que se passe-t-il selon qu’on soit dans un système de taux de change fixe ou flexible ?
Supposons maintenant qu’il y ait une inflation de 10 % en France, et en Allemagne 0 %.
Le prix d’une bouteille va passer de 30 Francs à 33 Francs.
En Allemagne, le prix de la bouteille va rester à 10 DEM.
Si je change mes Francs en DEM, le prix de la bouteille de vin français coûte maintenant 11 DEM à cause de l’inflation.
Mes ventes vont par conséquent diminuer si je suis Français. Comme mes produits ont augmenté de 10 %, ils sont moins compétitifs par rapport aux produits Allemands = mes exportations baissent.
En revanche, en Allemagne, ils sont plus compétitifs. Par conséquent la bouteille Allemande est moins cher que la bouteille Française, et donc le vin Allemand va prendre des parts de marchés sur le vin Français.
Conséquence = Augmentation des exportations du vin Allemand, et Réduction des exportations du vin Français. La balance Allemand sera positive, là où la balance française sera négative.
La réduction des exportations française va impliquer une diminution de la demande de Francs Français sur le marché des changes, ce qui va avoir pour conséquence que la monnaie va perdre de sa valeur = dépréciation du franc. A l’inverse = augmentation de la demande de DEM = appréciation du DEM.
Ce phénomène va entraîner un ajustement progressif afin d’arriver à un prix d’équilibre qui sera de 1 DEM = 3,3 Francs. A ce taux de change, il y a parité de pouvoir d’achat = la parité de pouvoir d’achat des deux monnaies s’est rétablie par ajustements sur le marché. Correction des taux d’inflation par cet ajustement des marchés.
Maintenant, cas d’un système de taux de change fixe (2)) :
1 DEM = 3 FRF = fixe.
1 bouteille française = 33 FRF = 11 DEM.
1 bouteille allemande = 10 DEM.
La conséquence est la même au départ que dans le système de changes flottants.
Perte de compétitivité prix pour les produits français.
Mais les taux de changes restant inchangés, cela perdure dans le temps. Il n’y a pas de réajustement, de correction par les marchés = désavantage.
Dilemme de l’exportateur =
1) soit maintenir ses prix pour conserver ses marges, mais au détriment de ses parts de marché.
2) ou bien réduire ses prix et ses marges pour conserver ses parts de marché.